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Bonheur

Le bonheur est un état, un certain état d’autonomie par rapport à la chance.


Même les plus chanceux qui ne manquent de rien peuvent se sentir malheureux: le bonheur tient avant tout à un état d’esprit qui nous permet de profiter des biens et des plaisirs qui nous sont offerts sans être totalement dépendants de ceux-­ci.

Que faut-il prendre en compte afin de définir le bonheur?

Il serait très difficile de définir le bonheur sans tenir compte des notions de plaisir et de désir. En effet, on peut définir le bonheur comme un état ressenti dans une situation qui correspond à nos désirs.

Nous avons tous une certaine idée de ce qu’il faut faire ou ne pas faire, autrement dit nous avons tous une idée du devoir.


Qu'est-ce que cela signifie?

Nous avons tous une certaine idée de ce qu’il faut faire ou ne pas faire, autrement dit nous avons tous une idée du devoir.


Cela ne signifie pas que nous sommes tous parfaitement moraux, ou précisément que nous savons ce qui est bien ou mal, mais que nous comprenons l'idée de moralité.

Comment percevons-nous généralement le devoir?

Généralement, notre idée du devoir implique que nous devons nous contenir, c’est-à­dire résister à nos désirs, à nos impulsions, ce que l’on appelle un cas de conscience.

Cependant, pourquoi être fidèle à la morale? Quel intérêt y trouve-t­on?


Dans quel ouvrage ceci y est exposé?

On entend en général qu’il faut bien se comporter pour éviter de subir les conséquences négatives d’un mauvais comportement (toutes sortes de sanctions, nuisance à sa réputation). Ce problème est posé dans le livre II de la République de Platon (IVe siècle avant J.­C.).

Quelle constat l'un des interlocuteurs de Socrate dresse-t-il par rapport aux conséquences de la justice?

L’un des interlocuteurs de Socrate dresse le constat suivant: pour la plupart des Hommes, il vaut mieux commettre une injustice sans en subir les conséquences, plutôt que de rester juste et subir des injustices.

Si pour la plupart des Hommes, il vaut mieux commettre une injustice sans en subir les conséquences, quelle en est la conclusion?

Il tire la conséquence suivante: nous ne sommes moraux que par contrainte du châtiment; la moralité est une vertu de lâche qui n’ose pas aller au bout de ce qui le rendrait heureux.

Quelle est l'histoire du berger Gygès? Comment illustre-t-elle l'immoralité des Hommes?

C’est là qu’intervient l’histoire du berger Gygès, qui après avoir découvert un anneau le rendant invisible, a peu à peu sombré dans l’immoralité la plus totale: l’invisibilité est une métaphore de l’impunité.

Quelle est le point de vue de Socrate vis-à-vis du fait que l'homme ne soit moral uniquement par contrainte du châtiment?

Socrate refuse cette idée même s’il reconnait qu’elle est cohérente: pour lui, ça vient d’une erreur fondamentale qui est de confondre le plaisir matériel avec le bonheur réel.

D'après Socrate, qu'est-ce qu'un homme heureux?

Pour Socrate, il n’y a pas d’opposition: l’homme véritablement heureux, c’est l’homme de bien, l’homme qui est fidèle à la morale.

Qu'est-ce que la tripartition chez Platon? Comment permet-elle de comprendre le point de vue de Socrate sur l'homme heureux?

Pour comprendre cela, il faut passer par la théorie platonicienne des différentes parties de l’âme: pour Platon, l’âme n’est pas seulement l’esprit ou la conscience; c’est tout ce qui est animé, c’est un principe de vie où il y a:


● l’esprit (le lien de la pensée),


● le coeur (le lieu de l’énergie émotionnelle: amour, colère, courage, etc.),


● l’appétit (désirs vitaux, ou charnels, etc).


Cette tripartition est l’âme chez Platon.

Grâce à la notion de tripartition, comment peut-on distinguer l'homme immoral de l'homme moral?

Dans ce cadre, l’homme immoral, c’est celui qui laisse le coeur ou les appétits dominer le coeur ou les autres parties de l’âme: PC l’âme est en désiquilibre.


En revanche, l’homme moral possède une âme harmonieuse dans laquelle chaque partie remplit la fonction qui lui est propre, et où l’esprit se situe au sommet.

On remarque qu’il ne s’agit pas de supprimer les désirs ou les émotions mais de les mettre au service de l’esprit. Pourquoi est-ce que pour Platon cela définit une situation de bonheur?

Pour atteindre le bonheur, il ne s’agit pas de supprimer les désirs ou les émotions, mais de les mettre au service de l’esprit. Pourquoi est­ce que pour Platon cela définit une situation de bonheur? Parce que c’est dans ces conditions que l’homme peut vraiment poursuivre sa quête de connaissance et de vérité.

Quelle est la relation entre le bonheur et la sagesse?

Le bonheur, c’est le souverain bien, c’est-à-dire la sagesse au sens de recherche de la connaissance qui procure du bonheur car c’est pour cela que notre esprit existe; c’est sa fin, son but.

Quelle est la relation entre le philosophe et la sagesse?

Le philosophe, c’est aussi la sagesse: il n’est pas celui qui détient toutes les connaissances de l’univers, il ne possède pas la véracité (qui est amie de la vérité).


En revanche, il aime fréquenter la vérité, c’est­à­dire participer à une quête de savoir qui n’est jamais complètement achevée, mais qui lui procure un épanouissement.

D'après Platon, qu'est-ce qui lie la connaissance, la justice, et le bonheur?

On peut dire pour Platon, il y a une liaison profonde entre la connaissance, la justice, et le bonheur: le bonheur (souverain bien) est la poursuite du savoir, à condition que l’harmonie des parties de l’âme avec l’esprit soit au sommet, autrement dit à condition que la vie soit conforme à la justice et à la moralité.

Y a-t-il conflit de bonheur chez Platon?

Il n’y a pas de conflit de bonheur chez Platon.​C’est une conception objectiviste où il n’y a qu’une seule forme de bonheur parfait valable pour tout le monde.

Qu'est-ce qu'une morale eudémoniste? S'applique-t-elle à la moralité de Platon?

La moralité de Platon est une morale eudémoniste, c’est­à­dire une morale qui considère le bonheur comme la récompense de la vertu.

La théorie platonicienne du bonheur est-elle trop restrictive?

Peut-­être que la théorie platonicienne du bonheur est trop restrictive. Bonheur, qui signifie "heureux évènement", fait référence à deux notions délaissées par Platon: le plaisir et la chance. Pourquoi? Car le plaisir pose problème à Platon parce qu’il varie selon les individus, et la chance car elle est aléatoire, imprévisible.

Quelle philosophie considère-t-elle aussi le bonheur comme une valeur suprême, mais qui laisse une place au plaisir et à la chance?

Une philosophie qui considère elle aussi le bonheur comme une valeur suprême, mais qui laisse une place au plaisir et à la chance est la philosophie épicurienne.

A quelle époque Epicure a-t-il vécu?

Epicure a vécu au IVe et IIIe siècle avant J.­C.

De quelle école Epicure est-il le fondateur?

Epicure est le fondateur de l’école qui porte son nom: l’école épicurienne.

Quelle notion Epicure place-t-il au centre de sa doctrine?

​Il met le plaisir au centre de sa doctrine ce qui lui a valu beaucoup d’énemis dans les siècles qui suivirent.

Comment perçoit-on généralement l'épicurisme?

On identifie souvent l’épicurisme à une pensée immature déraisonnable, voire comme une invitation au vice: dans la pensée commune, l’épicuriste, c’est celui qui refuse tout engagement, toute réflexion sur les conséquences de ses actes.

Pourquoi perçoit-on généralement l'épicurisme de manière négative?

Ceci est le résultat d’une mauvaise interprétation de l’une des formules clés de l’épicurisme, “Carpe Diem”, qui en français signifie “cueille le jour présent”.

Sur quoi la philosophie épicurienne repose-t-elle?

Il faut tout d’abord savoir que la philosophie épicurienne repose entièrement sur une pensée atomiste, l’une des premières de l’histoire.

En quoi consiste la pensée atomiste?

Cette théorie affirme que toute la réalité est constituée que d’atomes (“a­tomos”, signifiant ce que l’on ne peut pas briser), qui s’entrechoquent et se combinent au hasard de leurs mouvements, et qui forment ainsi des êtres qui naissent ou apparaissent, se maintiennent dans leur existence, puis disparaissent. Il n’existe que cela, des atomes et du vide.

Qu'est-ce que la pensée atomiste spécifie-t-elle sur les dieux?

Quant aux dieux, soit ils n’existent pas, soient ils existent mais ne se soucient absolument pas de nous.

Qu'écrit Epicure afin d'exposer la pensée atomiste?

Epicure écrit La Lettre à Ménécée exposant la pensée atomiste.

Quelle est la fin de La Lettre à Ménécée?

Elle propose des principes à appliquer pour progresser sur le chemin du bonheur, ce que l’on appellera la tradition épicurienne du tetrapharmacon (quadruple remède).

Que stipule le tetrapharmacon?

Le tetrapharmacon stipule que:


- les dieux et la mort ne sont pas à craindre


- le bonheur est facile à atteindre


- la douleur est facile à supporter.

Pourquoi les dieux ne sont-ils pas à craindre? Qu'est-ce que l'ataraxie?

Les dieux ne sont pas à craindre,​ parce que s’ils existent, alors ils sont au sommet du bonheur, et ce sommet du bonheur, c’est l’absence de troubles, autrement dit l’ataraxie, le modèle de l’Antiquité); donc les dieux n’ont aucun intérêt à intervenir dans les affaires des hommes, aucune raison de se préoccuper de leurs actions.

Pourquoi la mort n'est-elle pas à craindre?

La mort n’est pas à craindre,​ parce que la mort n’est rien, et que la non-existence ne peut pas être un mal. En effet, ce qui est un mal, c’est ce que nous pouvons ressentir par nos sens: tant que nous existons la mort n’est pas là, et lorsque la mort est là nous n’existons plus.

Pourquoi la mort est-elle un point si important au sein de l'atomisme?

C’est à propos de la mort que l’atomisme est déterminant: il retire de l’univers les fantasmes et les angoisses que nous sommes toujours tentés d’appliquer sur les différents évènements qui nous arrivent.

Pourquoi le bonheur est-il facile à atteindre et la douleur facile à supporter​?

Les douleurs dont nous pouvons souffrir sont bien réelles, mais dûes à l’anticipation imaginaire d’évènements qui ne sont pas encore arrivés, et qui n’arriveront peut­-être jamais: c’est pour cela que la philosophie d’Epicure nous invite à ne pas laisser s’échapper le moindre moment qui s’offre à nous.

Quelle est le problème rencontré en se projettant dans le temps?

L’erreur fondamentale est de se projeter dans le passé ou dans le futur: en effet, le passé n’est plus, le futur n’est pas encore, seul l’instant présent est réel. Mais nous préférons nous concentrer sur ce qui reste extérieur au présent, nous empêchant donc d’en tirer pleinement profit.

Quel est le lien entre l'instant présent, le plaisir, et le bonheur?

Profiter de l’instant présent, c’est justement chercher le plaisir: chez Epicure, c’est le premier critère du bonheur.

Dans quelles conditions un plaisir est susceptible de ne pas en valoir la peine?

Un plaisir qui pour être éprouvé implique une grande part de souffrance ne vaut
pas la peine d’être éprouvé, non pas parce que le plaisir est mal, mais parce que la
souffrance est un mal.

Chez Epicure, le plaisir ne signifie pas débauche. Il y a d’abord un calcul des plaisirs. Lequel?

Si le plaisir entrouve un nombre supérieur de peine, alors il faut s’en détourner, sachant que le plaisir le plus élevé est le plaisir qui n’entraîne aucun manque, aucune instabilité: c’est le meilleur plaisir, autrement dit c'est une morale hédoniste.

Qu'est-ce qu'Epicure décide-t-il de faire afin que nous puissions comprendre nos plaisirs?

Pour comprendre nos plaisirs, Epicure nous propose un classement des désirs en désirs naturels et désirs vains.

Quels sont les désirs naturels?

Il y a les désirs naturels nécessaires et non­nécessaires:
- nécessaires, comme les besoins vitaux, mais aussi ceux qui assurent la tranquilité de l’âme;
- non-nécessaires, comme ce qui produisent de l’agréable.

Quels sont les désirs vains?

Il y a les désirs vains artificiels et irréalisables:
- artificiels, tels que la gloire, le pouvoir, ou la richesse extrême;
- irréalisables, comme l’immortalité, ou encore la toute-­puissance.


Pourquoi se satisfaire de ses désirs naturels est le meilleur des plaisirs?

C’est en apprenant à se satisfaire de nos désirs naturels que nous apprenons à devenir vertueux: c’est le plaisir simple et stable.

Pourquoi le plaisir simple et stable est le meilleur des plaisirs?

Le plaisir simple et stable est le meilleur des plaisirs parce qu’il peut se poursuivre indéfiniment, et qu’il se suffit à lui­-même.

Préférer le plaisir simple et stable signifie-t-il renoncer aux autres plaisirs du monde?

Préférer le plaisir simple et stable ne signifie pas renoncer aux autres plaisirs du monde pour deux raisons:
- il est naturel de se détourner du droit chemin,
- il est tout aussi naturel de chercher l’agréable, car c’est quand l'on a appris à se satisfaire des plaisirs les plus simples que l’on peut profiter des plaisirs superflus sans en être l’esclave.

Comment peut-on définir le sage épicuriste?

Le sage épucuriste, c’est celui qui peut considérer un simple morceau de pain comme un festin, et qui si la vie lui offre la chance d’assister à un banquet, saura en profiter librement sans en faire la clé de son bonheur.

En résumé, en quoi la philosophie épicurienne est bien une philosophie qui promet le bonheur sans négliger les facteurs de plaisir et la chance?

L’invitation à cueillir le jour présent et à se satisfaire des plaisirs les plus simples nous rendent libre face au caprice des hasards:


c’est donc bien une philosophie qui promet le bonheur à celui qui agit bien sans négliger les facteurs de plaisir et la chance.

A quelle époque Emmanuel Kant a-t-il vécu?

Emmanuel Kant a vécu durant le XVIIIe siècle.

Quel est le sujet de réflexion d'Emmanuel Kant dans La Critique de la raison pratique?

Dans La Critique de la raison pratique, Emmanuel Kant réfléchit à ce que signifie l’idée de devoir moral.

Que nous soyons moraux ou pas, quelque soit nos actions, nous avons tous une certaine idée de ce qu’est le devoir. Laquelle?

Cette idée possède plusieurs caractères: le devoir moral est universel, sans exception, et ne doit pas être accompli par non-­respect du devoir lui­même, sans viser un autre intérêt.

Quel est le problème de l’idée de bonheur selon Kant?

Le problème de l’idée de bonheur selon Kant, c’est que même si nous savons tous que nous voulons être heureux, il est très difficile, voire impossible de savoir avec certitude quelles sont les conditions concrêtes de notre bonheur.

D'après Kant, quelle est la seule définition que l’on peut proposer du bonheur?

Du coup, la seule définition que l’on peut proposer du bonheur, c’est une situation dans laquelle nos idées et nos désirs sont tous satisfaits, et on ne peut pas aller plus loin.

Quel est le problème avec es morales qui promettent le bonheur comme récompense de la vertu?

Les morales qui promettent le bonheur comme récompense de la vertu commettent deux erreurs principales:


- c’est le bercer d’illusions car il y a trop de facteurs, d'incertitudes en jeu;


- cela pousse les gens à agir au nom d’intérêts extérieurs à la morale, et agir de manière égoïste.

Quel est l'unique impératif valable selon Kant?

Pour Kant, il n’y a qu’un seul impératif valable, un seul ordre qui s’impose à nous: c’est d’être moral, pas d’être heureux. C'est un ordre sous forme d'impératiof catégorique.

En quelle année Descartes écrit-il sa Lettre à Élisabeth?

Descartes écrit sa Lettre à Élisabeth en 1945.

Que propose Descartes dans sa Lettre à Élisabeth face à la pensée de Kant que le bonheur ne pouvait pas être promis comme une récompense de la vertu?

Descartes, dans sa Lettre à Élisabeth, propose cependant de considérer que, même si le bonheur est incertain lorsqu'il dépend de circonstances extérieures, il est ouvert à tous, à certaines conditions.

Quelle est la première condition par rapport au fait que le bonheur soit ouvert à tous selon Kant?

Tout d’abord, le bonheur est ouvert à tous s’il fait toujours l'effort de connaître par son esprit les choses à faire et à ne pas faire​.

Quelle est la deuxième condition par rapport au fait que le bonheur soit ouvert à tous selon Kant?

Le bonheur est ouvert à tous s’il est fermement résolu à écouter sa raison lorsqu'elle le conseillera​. C'est cette résolution que Descartes appelle vertu: ce n'est donc pas un ensemble de commandements précis, mais une disposition de notre volonté, notre détermination à vouloir agir rationnellement.

Quelle est la troisième condition par rapport au fait que le bonheur soit ouvert à tous selon Kant?

En dernier lieu, le bonheur est ouvert à tous s’il considère les biens extérieurs comme étant hors de son pouvoir​: cela signifie qu'il ne les considère pas comme des dûs, des choses qu'il peut légitimement désirer ou revendiquer.


C'est ce manque qui, selon Descartes, génère la tristesse.

En quoi diffèrent les opinions de Descartes et d'Epicure?

Pour Épicure, ce qui compte est l’invitation à cueillir le jour présent et à se satisfaire des plaisirs les plus simples, tandis que pour Descartes, le plus important soit que malgré les difficultés, nous conservions notre volonté intérieure, le fait que l'on se dise que nous ferons de notre mieux pour connaître le monde, et écouter notre raison.

Quel est le contentement pour Puscarie?

Le contentement pour Puscarie n’est donc pas l'aboutissement d'une vie: c'est la constance de notre esprit et de notre détermination à agir rationnellement tout au long de notre vie.


Quel est le contentement de Descartes?

Le contentement de Descartes, c'est de se contenter d'être pleinement entier à travers toute circonstance, tout en étant fidèle à sa raison.

Que peut-on reprocher à l'ensemble des philosophie définissant le bonheur?

On pourra reprocher à ces philosophies d'être très concentrées sur l'individu, de ne pas prendre en considération la place d'autrui.

Pourquoi l'amitié est une notion qui a passionné la philosophie?

Car c'est une relation:
- désintéressée: on profite de la compagnie de ses amis pour elle-même, sans y trouver un intérêt extérieur.
- dont on tire du plaisir, et qu'il faut entretenir par une fréquentation régulière
- qui n'est pas vitale, mais dont l'absence peut faire profondément souffrir un individu.

Pourquoi sommes-nous tous capables de comprendre l'importance de la relation amicale pour chacun?

Car l'amitié n'est pas simplement un désir, elle est un:
- besoin moral,
- une chose sans laquelle l'individu peut perdre une partie de lui-même,
- une chose dont le manque peut durablement affecter l'âme ou l'esprit.

Cependant, notre bonheur dépend-il du bonheur des autres ?

En un sens, oui. L'empathie, la pitié ou la compassion sont des sentiments qui nous poussent à souffrir avec autrui lorsque l'on constate son malheur.

Doit-on attendre que les autres soient heureux pour être heureux à notre tour?


Le philosophe Alain (XXe siècle) propose que le bonheur personnel serait le meilleur moyen de répendre le bonheur autour de soi.


Se préoccuper de son bonheur est-il égoïste?

Se préoccuper de son bonheur est égoïste en un sens, mais ne l'est pas dans un autre, car il y a aussi une forme d'obsession pour le bonheur des autres qui peut nous conduire au désespoir, et donc à l'inaction.

En conclusion, pourquoi la recherche du bonheur est-elle préférable et même sûre afin d'assurer le bonheur aux autres?

Trop attendre des autres hommes qu'ils soient heureux pour l'être à notre tour, c'est plutôt courir le risque de ne trouver le bonheur nulle part, ni chez soi ni chez autrui: cette ferme résolution à être heureux dont parle Descartes est peut-être aussi le plus sûr moyen d'apporter le bonheur aux autres.