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258 Cards in this Set
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Citation de Charles Lavigerie |
"En France, tout semble fini. Dans l'immense Afrique, tout commence." |
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Citation du discours de Victor Hugo du 18 Mai 1879 en présence de Victor Schoelcher |
"L'Afrique est un morceau inerte et passif." C'est un continent "qui n'a pas d'histoire" |
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Taille de l'empire colonial en 1871 |
500.000 km² |
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Taille et population de l'empire colonial à la veille de la première guerre mondiale |
10 millions de km² et 25 millions d'habitants |
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Prise d'Alger sous Charles X |
1830 |
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Fin de la conquête de l'Algérie et reddition d'Abd-el-Kader |
1847 |
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Nombre de musulmans en Algérie au moment de sa conquête |
2,1 millions |
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Citation du général Bugeaud |
"Il n'y a à saisir qu'un intérêt en Afrique, il est agricole" |
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Nombre d'hectares saisis aux musulmans algériens |
10.000 hectares |
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Napoléon III fait cesser la spoliation des terres collectives |
1863 |
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Division de l'Algérie en trois départements |
1848 |
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Gouverneur d'Algérie à la fin du second empire |
Mac Mahon |
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Seconde citation de Bugeaud (années 40) |
"L'armée est tout en Afrique, elle seule a détruit, elle seule peut édifier." |
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Divisions hiérarchiques traditionnelles algériennes |
caïds, aghas et bachaghas |
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Citation de Napoléon III dans une lettre envoyée au gouverneur général d'Algérie en 1863 |
"L'Algérie n'est pas une colonie mais un Royaume arabe" |
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Citation de Napoléon III durant son voyage à Alger |
"La France n'est pas venue détruire la nationalité d'un peuple |
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Nationalité donnée aux israélites et possibilité pour les musulmans d'avoir la nationalité française à condition de renier sa nationalité de départ (son statut coranique) |
1865 |
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Citation de l'écho d'Oran de 1870 |
"Waterloo du Royaume arabe" |
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Victoire du non en Algérie au plébiscite sur l'évolution libérale du régime |
1870 |
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Décrets Crémieux |
24 Octobre 1870 : sonne le glas du régime militaire, un gouverneur civil remplace le gouverneur militaire qui dépend désormais du ministère de la Justice ; le fonctionnement de la Justice criminelle devient le même qu'en France ; deux députés élus par an |
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Réaction des colons en 1870 |
Les colons souhaitent la remise en place du cantonnement et mettent en place le Comité de Défense d'Alger (certains envisagent de faire sécession avec la France) |
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Adolphe Thiers nomme comme gouverneur général Louis de Gueydon qui rétablit l'état de siège |
10 Avril 1871 |
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Révolte kabyle dirigée par El-Mokrani (avec le soutien de la Rahmânîya et de son chef le cheik El-Haddad ainsi que d'un des fils d'Abd El-Kader réfugié en Tunisie |
Mars - Mai 1871 |
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Causes de la révolte kabyle |
Peur après les décrets Crémieux de naturalisations de force et inquiétude de liée à l'installation des jésuites en Kabylie sous l'influence de Lavigerie |
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Assaut sur Bordj-bou-Arreridj avec 6.000 hommes |
16 Mars 1871 |
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Origine et statut d'El-Mokrani |
Bachagha de la région de Medjena, ex-fonctionnaire du second empire |
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Nombre de Kabyles révoltés |
150.000 en une semaine |
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nombre d’exécutions sommaires ordonnées par Louis de Gueydon |
10.000 |
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Victoire de Louis de Gueydon |
Exécutions sommaires, destruction de villages entiers, déportations aux bagnes de Cayenne et de Nouvelle-Calédonie ; écrasement de la révolte en quelques semaines : El-Mokrani meurt au combat, El-Haddad est emprisonné |
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Responsables de la révolte kabyle selon les Français |
Partisans de l'ancien empereur ; confréries religieuses --> il faut christianiser l'Algérie ; la propriété collective et le cadre tribal dans lequel vivent les Algériens --> nécessité de développer la propriété individuelle |
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Citation de Louis de Gueydon |
Les colons veulent "l'écrasement et le servage de la population indigène" |
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Nombre d'hectares de terres distribuées après la révolte kabyle aux colons français |
500.000 hectares |
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Loi Warnier |
1873 : vise à transformer toute propriété collective en propriété individuelle ; offre des terres aux Alsaciens et aux Lorrains : Annie Rey-Goldzeiguer parle de "transsubstantiation" |
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Citation de Lavigerie de quand il s'adresse aux Alsaciens |
"L'Algérie nous ouvre ses portes" |
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Successeur de Louis de Gueydon en tant que gouverneur général d'Algérie |
Chanzy |
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Citation de Chanzy |
"L'Algérie fait partie intégrante de la France et elle doit vivre la même vie qu'elle." |
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Citation d'Annie Rey-Goldzeiguer |
L'Algérie est "prête à l'exploitation" |
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Mise en place d'une commission internationale de la dette tunisienne |
À partir de 1869 ; commission tripartie entre Français/Italiens/Britanniques, dirigé par le Français Villet qui de fait exerce à partir de cette date les fonctions de ministre des Finances en Tunisie |
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Dirigeant de la Tunisie en 1871 |
Sadock bey, régent de Tunis |
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Dirigeant de l'Égypte durant le Second Empire |
Vice-roi ou khédive Ismaïl Pacha, ami de Napoléon III (Égypte : province largement autonome de l'Empire ottoman) |
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Définition de la Méditerranée pour Michel Chevalier |
"Le lit nuptial de l'Occident à l'Orient" |
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Présence à Obock |
1869 |
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Compagnie française gérant le canal de Suez |
Compagnie universelle maritime du Canal de Suez |
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Présence dans l'Océan indien |
Nosy-Be (nord-est de Madagascar), La Réunion et Mayotte |
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Premiers tirailleurs sénégalais à l'initiative de Faidherbe |
1867 |
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Faidherbe gouverneur général du Sénégal |
1854 - 1861 ; 1863 - 1865 |
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Territoire conquis au Sénégal |
Richard-Toll, Dagana, Podor, Bakel, Médine de part et d'autre du fleuve Sénégal ; Oualo où Faidherbe a repoussé les toucouleurs dirigés par El-Hadj Omar ; Casamance ; Cayor sur les côtes : plus grande exploitation d'arachide d'Afrique (exportation d'arachide qui fait la fortune de sociétés bordelaises comme Maurel-Prom) ; île de Gorée au large qui était un des plus grands marché d'esclaves d'Afrique |
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Comptoirs africains en 1871 |
Libreville, Grand-Bassam, présence en Assinie (Côte d'Ivoire) et quelques points dans le golfe de Guinée |
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Consul de la France en Tunisie en 1871 |
Théodore Roustan |
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Théodore Roustan obtient pour la France la concession ferroviaire de la vallée de la Medjerda |
1878 ; pour la compagnie des chemins de fer de Bône-Guelma |
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Condominium franco-britannique sur l’Égypte |
18 Novembre 1876 |
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Ministre des travaux en Égypte |
Blignières |
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Territoires que la France envisage d'abandonner au début des années 1870 |
Obock ; Grand-Bassam ; Assinie ; Libreville (entre autres) |
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Cayor repris à la France par Lat-Dior |
Janvier 1871 |
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Citation de Hugo dans Les Orientales |
"L'Orient est une préoccupation générale" |
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Livre de Théophile Gautier |
Loin de Paris |
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Livre d'Ernest Feydeau |
Alger le secret du bonheur |
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Peintres qui prennent comme sujet l'Algérie dans leurs tableaux |
Eugène Fromentin (aussi écrivain) ; Gustave Guillaumet (vie quotidienne à Alger) |
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Livre d'Alphonse Daudet |
Tartarin de Tarascon |
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Définition de "colonies" dans le Dictionnaire des idées reçues de Flaubert |
"Nos colonies : s'affliger quand on en parle" |
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Publication de Des Colonies et de l'Afrique centrale du géographe Coffin |
1873 (reconnaît dedans que les français ne connaissent rien à leur colonies) |
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Plainte de Francis Garnier |
Que les Français n'apprécient pas à sa juste valeur les conquêtes qu'il a fait sur le Mékong |
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Citation de La Reveillere en 1875 |
"L'État a-t-il le droit d'envoyer nos jeunes gens mourir au Sénégal ?" ; ils partent "pour y tracasser des gens qui ne nous connaissent même pas" |
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Vision des français sur la conquête coloniale au début des années 1870 |
Aventureuse et coûteuse |
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Point de vue de l'économie libérale sur la conquête coloniale dans les années 1870 |
Vaine et coûteuse, ne profitant qu'aux officier et négociants mais retardant le développement économique et social en France métropolitaine |
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Point de vue de Juliette Adam |
Journaliste qui tient un des derniers grands salons : priorité à la revanche contre l'Allemagne |
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Prosper Enfantin |
Grand représentant du saint-simonisme qui voit le monde comme un jardin en friche dont les ressources doivent être mises en exploitation |
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Jules Duval |
économiste/journaliste à l'Économiste Français ; la colonisation est "l'une des faces les plus brillantes de l'humanité" pour peupler et défricher la terre (années 1860) ; opposé au royaume arabe des saint-simoniens |
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Grands ports coloniaux |
Marseille ; Bordeaux ; La Rochelle --> les armateurs de ces grands ports sont pour la conquête coloniale |
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Lucien Prévost-Paradol |
Opposant au second empire ; publication de La France nouvelle en 1868 qui est un grand succès : remet en cause l'idée de royaume arabe car les colons doivent faire l'Algérie, qui doit devenir une colonie de peuplement ; "L'Algérie est une terre française qui doit le plus vite être peuplée, cultivée et possédée par la France" ; idées populationnistes qui trouvent des échos ; l'heure des guerres européennes est terminée car l'heure des guerres coloniales doit commencer : se suicide quand il apprend la déclaration de guerre de la France à la Prusse ; la France nouvelle est celle au sud de la Méditerranée |
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Gabriel Charmes |
journaliste : "La France a d'autres frontières que les Vosges" (années 1870) |
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Paul Louis Jacques Gaffarel |
historien qui fait un tableau idyllique de l'ancien Empire colonial français pour mieux légitimer le nouveau |
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Abbé Paul Louis Raboisson |
Affirme que la grandeur d'une nation se mesure à sa capacité à coloniser ; la France doit transmettre la foi catholique ; grâce à la colonisation naîtront de différentes France |
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Paul Leroy-Beaulieu |
A beaucoup inspiré Jules Ferry ; économiste libéral en faveur de la colonisation ; livre qui s'intitule De la Colonisation des peuples modernes : la colonisation permet l'émigration des personnes, des capitaux et l'exportation de marchandises (nouveaux débouchés) --> progrès économique donc social pour la France ; la colonie peut se faire lieu d'accueil des marginaux et des déclassés, ce qui ferait de la métropole un paradis social ; le peuple qui colonise le plus est le "premier peuple" |
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Affirmation de Gambetta dans les années 1870 |
Le repliement n'est plus possible ; discours à Angers en 1872 où il affirme que les civilisations perdurent par l'expansion ; écrit à Juliette Adam pour dire qu'il faut "sortir de ce rond" en parlant de l'Alsace-Moselle |
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Expression de Jean-Jacques Becker |
"dérivation coloniale" --> le nationalisme a de nouvelles ambitions |
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Ministères en charge des Colonies en 1870 |
Ministère de la Guerre qui s'occupe de l'Algérie jusqu'aux décrets Crémieux (puis ministère de la Justice) ; ministère de la Marine (tenu par Faidherbe) pour le reste des colonies ; à l'intérieur de ces deux ministères il y a en réalité des directions dédiées aux colonies |
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Proportion d'appelés du contingent dans la Marine |
50% |
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Perte de l'île Maurice face à la Royal Navy |
1805 |
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Fantassins de Marine |
Marsouins |
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Artilleurs de Marine |
Bigors |
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Succès prometteurs en Cochinchine |
années 1870 |
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Expression de Girardet sur l'idée coloniale dans l'armée d'Afrique |
"colonisation de l'armée française" |
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Origine de l'armée d'Afrique |
Corps expéditionnaire envoyé à Alger en 1830 |
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Hommes présents sur le sol algérien |
70.000 : trois légions étrangères et trois bataillons d'infanterie légère --> les "Bat' d'Af" |
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Apparition des zouaves européens qui portent le costume traditionnel kabyle |
Années 1840 |
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Cavaliers indigènes (Afrique du nord) |
Spahis |
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Tirailleurs indigènes (Afrique du nord) |
Turcos |
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Décret qui crée le 19e corps d'armée, appelé plus communément "l'armée d'Afrique" |
1873 ; dirigé par Chanzy |
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Caractéristiques de l'armée d'Afrique |
Rapports moins strictement hiérarchiques et plus personnels avec les officiers supérieurs (pour les européens et non les indigènes évidemment) ; accession plus facile aux grades supérieurs ; les officiers ne se considèrent pas seulement comme des militaires mais aussi comme des administrateurs, techniciens, financiers, scientifiques, explorateurs, ... (reprend les idées de Bugeaud) |
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Tableau d'Horace Vernet |
"Capture de la smala d'Abd el-Kader par les troupes du duc d'Aumale" |
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Image dans l'imaginaire collectif d'Abd el-Kader |
Ennemi héroïque qui s'avoue vaincu et est ensuite converti par les Lumières, un historien le compare à Jugurtha (roi numide s'étant opposé à Rome) |
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Armée d'Afrique dans l'imaginaire collectif |
Pittoresque mais devient aussi familières : les zouaves ont combattu en Crimée, en Italie, au Mexique ; l'opinion publique salue leur courage, leur dévouement et leur loyauté (européens et indigènes) |
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Fondation de la société des missions africaines de Lyon |
1854 |
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Fondation de la société des missionnaires d'Afrique par Mgr Charles Lavigerie, archevêque d'Alger, société plus connue sous le nom des Pères Blancs |
1868 |
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Fondation des sœurs missionnaires de Notre-Dame d'Afrique par Lavigerie ou Sœurs Blanches |
1869 |
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Société pour les orphelins |
Œuvre de la Sainte Enfance |
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Relai de l'activité des missionnaires |
Prêtres qui racontent leur expérience de retour de mission dans les sermons pendant la messe ; revues spécialisées comme Les Missions catholiques (revue de l’œuvre de Propagation de la Foi) |
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Citation de Lavigerie sur ce qu'il veut faire |
"apporter son concours à la grande œuvre de civilisation chrétienne" : interpénétration entre l'idéal colonial nationaliste et l'idéal évangélisateur car participer au triomphe de la colonisation c'est participer au triomphe du catholicisme |
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Construction du principal couvent des Pères Blancs, notamment à l'aide d'orphelins |
1869 |
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Actions de Lavigerie |
Conversion d'un millier d'orphelins et implantation d'orphelinats à la limite sud de la présence française en Algérie ; soutien par rapport à l'installation d'écoles jésuites, notamment beaucoup dans les campagnes de Kabylie ; engage la création de dispensaires dans le sud algérien : Laghouat et Biskra ou dans l'Aurès par exemple ; envoie des missionnaires dans la région des Grands Lacs, où aucun européen ne vit, qui réussissent à implanter quelques missions, écoles et dispensaires à Nyassa |
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Inauguration de Notre Dame d'Afrique à Alger (2e cathédrale à Alger avec celle de Saint-Philippe) |
1872 |
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Pie IX élève Lavigerie au rang de cardinal |
1882 |
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Lavigerie convoque un conseil qui réunit tous les évêques et abbés d'Algérie |
1873 |
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La chapelle Saint-Louis de Carthage devient un bout de territoire français en Afrique, Lavigerie y envoie plus tard des pères blancs pour garder ce lieu saint |
1830 |
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Lavigerie s'adresse solennellement aux militaires pour leur demander d'ouvrir les portes de ce monde immense en franchissant le Sahara |
1875 |
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Lavigerie lance une petite caravane avec trois pères rejoindre la ville sainte de Tombouctou mais ils sont massacrés par des Touaregs |
1876 |
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René Caillé atteint Tombouctou pour la première fois dans l'histoire européenne |
1828 |
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Missionnaires lyonnais présents dans le Dahomey |
années 1860 |
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Missionnaires jésuites à Madagascar |
années 1850 |
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La reine Ranavalona II se convertit à l'anglicanisme |
1869 |
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Missionnaires au Sénégal |
Prêtres missionnaires du saint esprit qui ont aussi une activité économique et participent à l'introduction de nouvelles cultures : café, palmier, huile |
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Mgr Augouard |
Prêtre spiritain au Congo qui a assisté à une conférence en Normandie quant aux missions en Afrique et qui s'est senti investi d'une mission ; il multiplie les missions, notamment dans la région de Landana contrôlée par les Portugais : dans cette région il fait connaissance d'un explorateur qui souhaite poursuivre sa mission avec des hommes de foi, Brazza |
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Mgr Augouard part pour l'Afrique |
1878 |
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Citation du numéro un de la Mission catholique |
Les missionnaires sont "les plus sérieux des explorateurs" |
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Zones connues d'Afrique vers 1870 |
Afrique du Nord, zone littorale et zones proches du littoral |
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Fondation de la société de géographie de Paris |
1821 |
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Nombre de membres à la société de géographie de Paris en 1870 |
2.000 membres |
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Fondation de la première société de géographie de province à Lyon |
1873 |
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Rapport entre le nombre de membres de sociétés de géographie dans le monde et le nombre de membres français de sociétés e géographie |
9.000 français sur un total de 30.000 membres |
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Congrès de géographie en présence du président à Paris |
1875 |
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Rondaire |
Ingénieur qui présente le projet de faire une mer intérieure en Algérie pour créer une gigantesque palmeraie devant la société de géographie de Paris ; le projet ne voit pas le jour |
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Projet de transsaharien de Adolphe Duponchel soutenu par Ferdinand de Lesseps présenté devant la société de géographie de Lyon |
1879 |
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Publication de Cinq Semaines en ballon de Jules Verne où l'explorateur Fergusson traverse l'Afrique d'Est en Ouest, de Zanzibar à Saint Louis du Sénégal |
1863 |
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Publication d'Un Capitaine de 15 ans de Jules Verne où il dénonce l'esclavagisme qui persiste sous les chefs africains : justification de la conquête coloniale |
1878 |
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Exemples de titres de presses illustrées |
Le Monde illustré ; L'Illustration |
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Paul Soleillet tente de rallier Tombouctou depuis Laghouat, soutenu par Lavigerie et Chanzy, mais se solde par un échec |
1874 |
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Deuxième expédition de Paul Soleillet |
1878 ; Tente de trouver une voie entre le Sénégal et le Niger, soutenu par la Société de Géographie de Lyon, Faidherbe et le gouverneur général du Sénégal Brière de l'Isle ; arrêté à Ségou par l'empereur toucouleur Ahmadou Tall ; revient en métropole où il est accueilli triomphalement pour les informations qu'il a ramenées
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Troisième expédition de Paul Soleillet |
Financée par le gouvernement, elle est un échec : il se fait dépouiller par des Touaregs et Brière de l'Isle ordonne son expulsion pour la critique qu'il a faite de l'emploi de la force par les colonisateurs |
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Première expédition de Brazza |
1875 - 1878 : part de Bordeaux avec une douzaine d'hommes, expédition en grande partie financée par la Société de Géographie de Paris et par le ministère de la Marine ; il remonte l'Ogooué en espérant trouver un passage vers le Congo ; à son retour il apprend que Stanley a traversé l'Afrique d'Est en Ouest |
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Stanley traverse l'Afrique d'Est en Ouest |
1874 - 1877 |
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Fondation de l'Association internationale africaine par le roi des Belges Léopold II et rôle de cette association |
1876 ; objectif géographique et scientifique de découvrir le bassin du Congo encore largement inconnu des européens et lutte contre l'esclavagisme (légitime la conquête coloniale) ; selon l'historien Brunschwig on peut déjà percevoir au sein de cette association des rivalités quant au partage de l'Afrique entre les puissances coloniales |
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Déclaration du secrétaire de la société de géographie de Valenciennes |
"La France doit se tourner vers ses colonies" |
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Congrès de Berlin |
Juin - Juillet 1878 ; Bismarck laisse à la France les mains libres en Tunisie (aussi pour que la France ne s'occupe pas de prendre sa revanche contre lui peut-on supposer mais aussi fâcher la France et l'Italie ; la G.B n'a pas d'intérêts en Tunisie ; l'opinion publique et les politiques ne sont pas forcément favorables à une intervention mais les élites économiques le sont |
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Deux incidents qui poussent à l'intervention en Tunisie |
En Juillet 1880 la compagnie italienne Rubattino rachète la concession ferroviaire du TGM aux Britanniques (Tunis - La Goulette - La Marsa), passant devant les français de Bône-Guelma ; En Janvier 1881 la société marseillaise de crédit achète pour trois millions de francs un immense domaine appartenant à l'ancien vizir Kheireddine Pacha (notamment une province de 100.000 ha, l'Enfida), mais Tunis exerce son droit de préemption |
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Raisons qui poussent Jules Ferry à intervenir en Tunisie |
Ses conseillers lui disent que c'est un moyen de sécuriser l'Algérie ; faire vite sinon l'Italie pourrait devancer la France ; forte pression de Lavigerie pour rattacher Tunis à son diocèse ; Léon Gambetta (président de la Chambre des Députés) réussit à le convaincre, homme qui a beaucoup de relations dans les milieux d'affaire |
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Prétexte de l'intervention en Tunisie |
Incursions régulières des Kroumirs, notamment dans la région de Constantine ; Jules Ferry veut agir pour "la sécurité et l'avenir de l'Algérie" |
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Vote des crédits pour l'intervention en Tunisie à l'unanimité |
7 Avril 1881 |
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Effectifs de l'intervention en Tunisie |
Corps expéditionnaire de 6.000 hommes venus de Toulon et 30.000 hommes venus d'Algérie |
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Traité du Bardo |
12 Mai 1881 ; Traité dit de "garantie et de protection" entre le consul français Théodore Roustan et le bey de Tunis Sadock Bey |
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Ratification du traité du Bardo au Parlement
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24 Mai 1881 |
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Premier résident général de Tunisie |
Théodore Roustan |
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Égypte secouée par d'importants mouvements nationalistes contre le condominium franco-britannique et le pouvoir du vice-roi |
1879 |
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Crédits militaires pour l'Égypte non votés |
29 Juillet 1882 |
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La G.B décide de bombarder et d'occuper Alexandrie |
Juillet 1882 |
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Mission Flatters |
1880 - 1881 : mission d’exploration du Sahara ; part d'Ourgla mais revient pour cause de manque de vivres et d'eau |
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Massacre de la mission Flatters |
16 Février 1881, par des Touaregs à Tadjemout (les peuples nomades : Touaregs, Maures sont déterminés à rester libres et barrent l'accès au désert) |
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La France annexe quelques territoires au sud de l'Algérie |
Novembre 1882 : Ourgla, Touggourt, le Mzab |
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Présence française en deçà de l'Atlas saharien en Algérie |
Fin du XIX° |
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In Salah est atteinte |
1900 |
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François-Henri Laperrine est nommé commandant supérieur des Oasis |
1901 |
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Compagnies méharistes |
Fondées en 1902 : composées de populations locales hostiles aux Touaregs |
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Bataille de Tit |
7 Mai 1902 : à 50km au nord de Tamanrasset, écrasement des Touaregs par une compagnie méhariste commandée par le lieutenant Gaston Cottenest ; vu comme la revanche du massacre de la mission Flatters ; les Touaregs et leur chef Amenokal reconnaissent la souveraineté de la France |
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Création des territoires du sud |
24 Décembre 1902 |
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Charles Foucauld |
Ami et disciple de Laperrine à Saint-Cyr, officier qui a abandonné son métier pour devenir religieux catholique ; Il se rend en 1901 dans le sud algérien et entretient de très bons rapports sur place avec les militaires et les Touaregs : ébloui par la beauté des lieux et la sagesse des habitants il y reste jusqu'à la fin de ses jours et construit même son ermitage (sa chapelle est à Beni-Abbès) |
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Expression de Thobie sur le Maroc |
"Une forme de couronnement" |
|
Établissements marocains proche de la frontière algérienne dont certains réclament l'annexion pour des raisons de sécurité |
Oujda ; Figuig |
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Pouvoir au Maroc |
Pas une province de l'empire ottoman mais sultanat de la dynastie alaouite : sultan Moulay Abd el-Azziz ; l'autorité du sultan se limite aux villes (Rabat, Casablanca notamment) et aux plaines littorales mais en ce qui concerne l'intérieur (Rif, Moyen Haut et Anti-Atlas), il est occupé par les berbères |
|
Déclaration d'Eugène Étienne, membre du parti colonial, sur le Maroc |
"La France dispose de droits incontestables au Maroc" |
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Puissances colonisatrices ayant un intérêt au Maroc |
G.B à Gibraltar : contrôle du détroit ; Espagne aux îles Canaries, à Ceuta et Melilla et protectorat au Sahara espagnol ; Italie qui n'a pas abandonné son idée d'empire méditerranéen ; Guillaume II pour l'Allemagne a également des visées sur le Maroc |
|
Accords entre la France et les autres puissances coloniales pour le Maroc |
1902 : la France s'entend avec l'Italie à qui elle laisse la Libye contre le Maroc ; Avec la G.B également, avec qui on commence à parler d'entente cordiale ; La France s'engage à laisser à l'Espagne le Sahara espagnol, l'Ifni et le Rif (bande côtière de Tanger à Melilla) |
|
La France propose un projet de réforme au sultan du Maroc qui placerait le Maroc sous souveraineté financière de la France et pour l'aider à maintenir l'ordre |
1905 |
|
Coup de Tanger |
31 Mars 1905 ; Guillaume II conteste la volonté d'hégémonie de la France sur le Maroc, il affirme qu'il doit être "ouvert à la concurrence pacifique de toutes les nations" --> provoque une crise diplomatique entre la France et l'Allemagne, Delcassé estime qu'il ne faut pas céder mais certains ont peur que la crise dégénère en guerre |
|
Conférence d'Algésiras |
16 Janvier - 7 Avril 1906 : présence de toutes les puissances ayant un intérêt au Maroc --> idée d'internationalisation du Maroc qui ne saurait être placé sous la coupe de la France seule ; La conférence se fait tout de même au profit de la France : la banque d'État est alimentée par la banque française et la France obtient un certain nombre de services et de ministères : ports, finances, télégraphe... ; la présence française s'intensifie, d'abord dans le domaine économique puis militaire : cela suscite des sentiments anti-français qui donnent lieu à des émeutes et des assassinats |
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L'ancien sultan est destitué au profit de son frère Moulay Hafid |
1908 |
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La capitale Fès est assiégée par des berbères venus du Rif, ce qui met le sultan dans l'obligation de demander de l'aide à la France |
1911 |
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L'armée française atteint Fès, et dans la foulée Rabat puis Meknès |
Mai 1911 |
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Coup d'Agadir |
1er Juillet 1911 : Guillaume poste une canonnière devant Agadir ; deuxième crise marocaine, on envisage même la guerre du côté français |
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Accord franco-allemand sur le Maroc |
4 Novembre 1911 : la France cède 275.000 km² de terres au Gabon donnant un accès direct au Congo à l'Allemagne en échange du Maroc |
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Traité de protectorat sur le Maroc et premier résident général |
30 Mars 1912, traité sur le même modèle que celui avec la Tunisie ; Lyautey ; ratifié par le Parlement en Juillet |
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Abdication du soultan Moulay Abdelhafid, remplacé par son demi-frère Moulay Youssef |
12 Août 1912 |
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Convention de Madrid |
27 Novembre 1912, confirme les zones de souverainetés espagnoles au Maroc (Rio de Oro notamment) |
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Léonce Lagarde |
Envoyé à Obock en 1884, il fait signer des traités de protectorat dans toute la zone du golfe de Tadjourah |
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François de Mahy |
Député de La Réunion qui avec les autres députés réunionnais milite pour l'annexion de Madagascar |
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Point de départ du scramble |
Pour les histoiriens comme Kanya-Forstner ou Person, quelque part entre le Sénégal, le Mali ou le Niger |
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Attaque du village de Sabouciré |
23 Septembre 1878 : le roi de Logo avait prêté allégeance à l'empire toucouleur en dépit du protectorat signé avec Faidherbe ; sa mort lors de la prise de ce village marque la fin de la conquête pacifique ; coup d'envoi de la pénétration française sur le fleuve Niger : "coup d'envoi du partage de l'Afrique" pour Person |
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Conquêtes au Sénégal |
Cayor rendu aux Français ; conquête de la région du Fouta-Toro en rive sud du Sénégal |
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Conquête dans sur le Niger |
Campagnes de Borgnis-Desbordes en 1880 - 1883 qui marche sur le Niger ; prise de Bamako le 1er Février 1883 qui marque la fin de la conquête sur le fleuve Niger ; le vieux rêve de Faidherbe de relier le Sénégal au Niger semble se réaliser, des travaux de chemin de fer commencent à cette époque ; traité d'amité, de commerce et de protectorat avec l'almamy peul du Fouta-Djalon Ibrahima Soli en Juillet 1881 : une course au clocher oppose les Français aux Brittanniques dans cette région, qui sont eux présents en Sierra Leone et dans la Gold Coast (Ghana) |
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Deuxième point de départ du scramble |
Au niveau du fleuve Congo, rivalité entre France et Belgique |
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Deuxième expédition de Brazza |
1879 - 1882, financée par la Société de Géographie et des fonds publics (Ferry) ; remonte à nouveau l'Ogooué et fonde un poste qu'il nomme Franceville ; il rencontre le 10 Septembre 1880 le makoko Illoy 1er avec qui il s'entend pour signer le traité Makoko (cède librement son territoire à la France car il pense sûrement que cela est une garantie face aux rivaux africains ou d'autres puissances européennes ; Brazza rencontre Stanley le 7 Novembre 1880 qui a lui aussi fondé quelques postes (Léopoldville, Stanley Pool) mais ne lui dit rien pour le traité Makoko ; Brazza obtient le droit de fonder un autre poste à Ncouna qui deviendra Brazzaville ; Ratification du traité Makoko le 21 Novembre 1882 |
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Troisième expédition de Brazza |
1883 - 1885 : Brazza est nommé comissaire de la République dans l'ouest africain, il est chargé de continuer ses explorations entre l'Ogooué et le Congo ; Largement financé par la République et notamment le ministère de l'instruction publique tenu par Jules Ferry ; fait signer de nouveaux traités de protectorat à des chefs africains |
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Accord entre Britanniques et anglais pour instaurer un duopole sur l'embouchure du fleuve Congo |
1884 ; accord non accepté par les Français et les Belges ; En Novembre 1884 Paris demande la convocation d'une conférence internationale qui porterait notamment sur la question du fleuve Congo |
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Conférence de Berlin |
15 Novembre 1884 - 16 Février 1885 ; Conférence qui doit, selon son texte officiel, établir des règles pour que "les occupations nouvelles sur les côtes d'Afrique soit considérée comme effectives" (concerne aussi l'Allemagne qui a imposé son protectorat de manière unilatérale sur le Togo et le Cameroun quelques mois plus tôt) ; Jacques Thobie parle d'un "code de rapine" ; reconaissance de l'association internationale du Congo fondée en 1879 qui a pour but d'explorer et de s'emparer des territoires autour autour du fleuve Congo : l'État indépendant du Congo est né (possession personnelle de Léopold II, qui à sa mort transmet à la Belgique son domaine qui devient le Congo belge) ; la France obtient 550.000 km² sur la rive nord (droite) du fleuve Congo ainsi que l'Oubangui ; Libre circulation sur le Congo et le Niger ; L'Ogooué reste le monopole de la France car il ne traverse que des possessions françaises ; liberté de commerce dans le bassin individuel : aucun monopole commercial, pas de péage maritime ni fluvial ; Chaque fois qu'une puissance s'empare d'un territoire il faut qu'elle le signale, mais n'est pas valable sans une "autorité suffisante" sur ledit territoire ; toute puissance peut faire valoir ses droits dans l'arrière-pays, jusqu'à ce qu'elle croise le chemin d'une autre puissance ; les puissances coloniales s'engagent à interdir la traite et à élever la conscience intellectuelle et morale des indigènes ; l'Afrique est considérée comme une res nullius, un bien sans propriétaire ; Cette conférence n'est pas un partage de l'Afrique mais établit les règles de ce partage pour éviter les conflits entre puissances impérialistes |
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Conquêtes en Afrique orientale |
Conquêtes d'Archinard en 1890 - 1893 qui détruisent l'empire toucouleur d'Ahmadou Tall en une seule campagne ; prise de Ségou le 6 Avril 1890, de Nioro le 1er Janvier 1891, de Mopti et de Bandiagara en Avril 1893 ; Victoire d'Alfred Dodds sur Béhanzin, roi du Dahomey, le 5 Octobre 1892, qui possédait l'armée africiane la plus réputée, composée de guerrières dites amazoners ; Louis Gustave Binger gouverneur général de Côte d'Ivoire en 1893 ; En Février 1894 le commandant Joffre occupe Tombouctou, très déçu de la réalité de cette ville mythique ; prise de Ouagadougou en Juillet 1896 par les lieutenants Voulet et Chanoine |
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Accords frontaliers d'Afrique orientale |
1897 avec Berlin ; 1898 avec Londres |
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Rêve de la jonction au lac Tchad |
8 Avril 1891 : mort de Crampell et donc échec de la mission Crampell qui devait accomplir l'idéal de la jonction au lac Tchad ; En Septembre 1892 départ de la mission Mizon qui ne parvient pas à atteindre le lac Tchad ; La mission Monteil atteint le lac Tchad mais conserve son stricte caractère d'exploration et non de conquête |
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Accord avec l'État indépendant du Congo |
4 Août 1894 : laisse les mains libres à la France pour s'étendre vers l'Oubangui et le Haut-Nil ; Quelques postes militaires sont créés dans la région du Haut-Nil par des disciples de Brazza comme Victor Liotard
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Causes de Fachoda |
Les Français veulent remettre en cause l'influence anglaise dans la haute-vallée du Nil : Hanoteaux voudrait relier Dakar à Djibouti en opposition au projet des Britanniques "frome Capetown to Cairo" ; Les Anglais doivent évacuer le Soudan anglo-égyptien en 1895 face au soulèvement des mahdistes, ce qui conforte la France dans son projet ; la France s'est aussi rapprochée de l'Éthiopie, état indépendant sous le pouvoir du négus Ménélik, qui accepte la construction d'une ligne de chemin de fer Addis-Abbeba - Djibouti, ce qui ferait de Djibouti le débouché de l'Éthiopie ; Brazza s'oppose à ce projet de ralliement est --> ouest mais Marchand y est lui favorable |
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Affaire de Fachoda |
Départ de la mission Marchand en Juillet 1897 ; Arrivée à Fachoda le 10 Juillet 1898, ancien fort anglais abandonné après la révolte mahdiste ; Les troupes de renforts sont arrivées trop tôt quelques semaines avant et sont reparties pensant être arrivées trop tard ; le 19 Septembre 1898 le colonel Kitchener se retrouve face à Marchand à Fachoda après avoir remonté le Nil à la tête d'une colonne de 20.000 hommes ; Delcassé tente de négocier mais la Grande-Bretagne reste inflexible ; Le 13 Novembre 1898 Marchand évacue Fachoda et le projet d'axe Est --> Ouest tombe à l'eau ; L'anglophobie se déchaîne dans l'opinion publique ; La crise de Fachoda règle une bonne fois pour toute les différents coloniaux entre la France et la Grande-Bretagne, permet la conclusion de l'entente cordiale |
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Accord frontalier avec la Grande-Bretagne en Afrique centrale |
21 Mars 1899 : Frontière à la ligne de partage des eaux entre le Nil et le Congo ; théoriquement avec cet accord la France a autorité sur de nombreux territoires : Kanem, Baguirmi, Ennedi, Ouaddaï |
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Les trois missions pour faire barrage à Rabah, qui s'est autoproclamé sultan du Bornou |
1898 - 1899 : lancement de la mission Fourreau-Lamy depuis Alger, Voulet-Chanoine partie de l'ouest (commettent viols, massacres et pillages puis après que les troupes révoltées les aient tué, Joalland et Meynier reprennent le commandement de la mission (frappés soi-disant de soudanite, maladie que l'on attraperait au Soudan et qui rendrait fou)) et mission Gentil, partie du Sud de Fort-Archambaud ; Fin 1899 ces trois missions convergent vers le lac Tchad ; Victoire de Kousseri sur les troupes de Rabah le 22 Avril 1900 ; Kousseri est à côte de la capitale du Tchad, cette bataille marque la fin de la conquête en Afrique subsharienne, après seulement des opérations de pacification |
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Création de l'AOF |
15 Janvier 1910 ; Quatres colonies avec un seul gouverneur général, capitale à Dakar au Sénégal ; Les trois autres colonies sont le Soudan français, la Guinée et la Côte d'Ivoire au départ |
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AEF |
Quatre colonies mais population beaucoup moins importante qu'en AOF ; Tchad, Oubangui-Chari, Moyen-Congo et Gabon, avec pour capitale Brazzaville |
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La France impose son protectorat aux différents sultans des Comores |
1886 |
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Les protectorats sur les Comores sont annexés et rattachés à Madagascar |
1892 |
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Traité de protectorat sur Madagascar |
17 Décembre 1885 : la reine Ranavalona III reste au pouvoir et un résident général est nommé : Le Myre de Vilers ; sorte de "protectorat fantôme" ; Paiement d'une énorme indemnité à la France, liberté pour les Français de s'établir sur l'île, cession de Diego Suarez pour 99 ans |
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La France fait reconnaître son protectorat sur le Madagascar aux autres puissances coloniales |
En 1890 accord avec la G.B pour reconnaître la souveraineté française sur Madagascar en échange de la reconnaissance de la souveraineté britannique sur Zanzibar et une partie de l'Afrique orientale ; Pareil avec l'Allemagne en échange de la reconnaissance de sa souveraineté sur la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi |
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Causes de l'expédition de Madagascar |
La situatione est anarchique sur l'île où ni le gouvernement ni la population ne reconnaît le protectorat ; À partir de 1892 les députés réunionnais tels que François de Mahy réclament l'annexion pure et simple de Madagascar ; En 1894 Le Myre de Vilers quitte l'île avec son administration |
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Expédition de Madagascar |
1894 - 1895 : expédition de Madagascar, crédits votés pour faire débarquer 15.000 hommes ; Le 12 Décembre 1894 l'amiral Bienaimé débarque à Majunga, occupe Tamatave et la baie de Diego Suarez : la moitié des soldats sont des appelés du contingent et presque la moitié (6.000) meurent du typhus, de la fièvre jaune ou du paludisme dans les quatres premiers mois ; Le 30 Septembre 1895 le général Duschesne entre dans Tananarive suite aux instructions du ministère de la guerre ; Il fait signer un nouveau traité de protectorat très contraignant pour la reine malgache ; Il satisfait un grand nombre de Français : missionnaires, milieux d'affaires et majorité des Français qui estiment cette solution moins coûteuse qu'une annexion ; seuls les membres du lobby réunionnais sont insatisfaits
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Annexion de Madagascar |
6 Août 1896 : Gallieni est envoyé, qui procède à une pacification de l'île jusqu'en 1902 |
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Discours de Jules Ferry (date et contexte) |
28 Juillet 1885 : milite pour une intervention navale sur Madagascar ; Reprise d'arguments déjà présents dans les années 1860 - 1870 avec Prévost-Paradol et Leroy-Beaulieu (voir suite pour arguments économiques, humanitaire et politique) |
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Argument économique de justificaiton de la colonisation |
Trouver de nouveaux débouchés en pleine Grande Dépression ; Permettre de nouvelles implantations et de nouveaux investissements à l'industrie française ; tenir sa place dans la compétition européenne acharnée en Afrique ; "La politique coloniale est fille de la politique industrielle" déclare Jules Ferry dans son discours du 28 Juillet 1885 ; Alfred Rambaud estime que la colonisation est un remède indispensable à la crise dans un contexte de repli protectionniste ; Pour Lénine le stade suprême du capitalisme est l'impérialisme, le capitalisme doit pallier à son dysfonctionnement en partant à la conquête de colonies |
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Limites de l'argument économique |
Argument longtemps surévalué, notamment par les historiens marxistes ; Dans Mythes et Réalités de l'impérialisme français paru en 1960, Brunschwig démonte cet argument : la France n'a pas encore adopté de mesures protectionnistes au moment du discours et la balance commerciale est positive, le commerce extérieur n'est pas en crise |
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Argument humanitaire de justification de la colonisation |
"Les races supérieures ont le devoir de civiliser les races inférieures" (Discours de Jules Ferry) ; Ferry est impregné des thèses racialistes comme celles de Gobineau, de l'anthropologie évolutionniste de Tylor qui parle de "civilisations primitives" et de positivisme : le progrès vient de la science et la conquête coloniale permet de transmettre la civilisation en dominant mieux la nature ; Ferry est persuadé que la colonisation est une entreprise d'émancipation des peuples : il faut lutter contre l'obscurantisme, l'esclavage et amener ces peuples vers la philosophie des Lumières, les droits de l'homme et l'accès auxc libertés |
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Argument politique de justification de la colonisation |
"Rayonner sans agir, c'est abdiquer" ; Ferry dit ne pas vouloir voir la France descendre au niveau de la Belgique ou de la Suisse ; Il reprend les arguments de Prévost-Paradol et affirme que la conquête coloniale est une condition de la grandeur de la France ; Pour Léon Gambetta la politique de recueillement retarde la France : il est nécessaire de garder le rang de puissance mondiale après la défaite contre la Prusse ; Il faut des points d'appuis pour la Marine française afin de contrôler les routes maritimes stratégiques ; Le journaliste Rambaud, proche de Ferry, mêle les motivations politiques et économiques : "La ruine économique est inséparable de l'humiliation politique" --> l'expansion est à la fois économique et politique ; la conquête coloniale serait un gage de paix civile en détournant les Français des préoccupations internes et en étant une source de fierté ; Ce nationalisme est opposé au nationalisme de "rétraction continentale" (Girardet) |
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Citation de Paul Déroulède, opposant nationaliste à la colonisation |
"J'ai perdu deux soeurs et vous m'offrez ving domestiques" |
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Paul Bert |
Ami de Jules Ferry obligé d'écrire dans Le Temps en 1885 qu'il n'a pas utilisé le terme de "compensation" comme on l'accuse de l'avoir fait durant l'un de ses meetings |
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Citation de Juliette Adam, nationaliste républicaine de gauche |
"Chaque pelletée de terre coloniale me paraîtune pelletée rejetée de terre de l’Alsace et de la Lorraine"
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Citation de Georges Clémenceau sur le nationalisme |
"Je garde mon patriotisme pour la défense du sol national"
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Contre-arguments de Clémenceau au discours de Ferry |
Défense de la politique dit du "pot-au-feu" : s'occuper des problèmes internes de la France comme ceux du sort des ouvriers et des paysans ; Contrairement aux valeurs de la Révolution la colonisation fait primer la force sur le droit (ne remet pas pour autant en cause la hiérarchie des races) ; La colonisation coûte cher économiquement socialement avec notamment la privation de main d'oeuvre ; L'affairisme économique est consubstantiel à toute entreprise de colonisation : profite à une oligarchie financière mais pas à l'intérêt général |
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Guyot |
Seule personne à remettre en cause l'existence de peuples civilisés et barbares au Parlement ; Reprend le contre-argument économique de Clémenceau |
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Passy |
Fervent pacifiste créateur de la Ligue de de la Paix et de la Liberté ; Il déclare en 1885 qu'est sacrifié "l'or et le sang de la France" |
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Henri Rochefort |
Rédacteur en chef de L'Intransigeant, il parle à propos de la conquête coloniale de "vols qualifiés compliqués d'assassinats" |
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Edouard Drumont |
Pamphlétaire antisémite, auteur de la France Juive parue en 1886 : il s'en prend violemment à l'expédition de Tunisie qui n'aurait servi les intérêts que des financiers, donc que des juifs |
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Jules Guesde |
Critique socialiste de la colonisation, il écrit que la colonisation ne sert qu'une minorité de "capitalistes avides" |
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Citation de Girardet sur l'opinion publique sur la colonisation dans les années 1880 |
"une gêne voire une réticence hostile" vis à vis de cette conquête coloniale |
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Lavigerie prône le ralliement des catholiques français à l'idée républicaine (donc coloniale) |
1890 |
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Député Mun |
Catholique fervent est favorable à la colonisation depuis l'appel au ralliement des catholiques à l'idée républicaine de Lavigerie et se plaint même de la timidité du processus d'expansion |
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Arrivée au pouvoir des républicains de gauche (amis de Clémenceau) |
1902 : ne remettent pas en cause l'expansion coloniale, il la continue même avec le Maroc ; trahit le côté hypocrite des précédents contre-arguments car se réjouissent de l'expansion coloniale |
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Citations de Girardet sur l'idée coloniale dans les années 1890 |
"Sympathie fervente" des Français ; "acceptation du fait accompli" par les Français |
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Du Barry |
Publication de Voyage au Dahomey en 1879 avant sa conquête plus de 10 ans après : image du nègre sauvage et incapable partagée par l'élite mondaine |
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Alfred Rambaud |
Journaliste ami de Ferry qui aime à rappeler en 1893 que les crédits militaires pour la conquête du Dahomey ont été votés à la quasi unanimité ; Il se réjouit que les Français apprécient enfin à leur juste valeur les conquêtes coloniales |
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Gaston Goumerg |
Écrit en 1894 que les Français font preuve d'une "bienveillante indifférence" par rapport aux entreprises coloniales |
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Affaire Fachoda dans les médias |
Chauvinisme débridé et vague d'anglophobie sans précédent depuis Waterloo, notamment dans les journaux Le Petit journal, L'Écho de Paris, Le Gaulois ou La Patrie ; Quand Marchand revient il est accueilli en véritable héros, un artcile à sa gloire lui est consacré dans Le Figaro et une chanson lui est même consacrée : "La Marche au soleil" ; |
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Comité de l'Afrique française |
Fondé en 1890 par le prince d'Arenberg, député de droite modérée et directeur du journal influent des Débats ; Subventionne des missions d'exploration en Afrique, des travaux ethnologiques et plus largement tout travail visant à une meilleure connaissance scientifique de l'Afrique ; une cinquantaine de membres mais appartenant à la classe dirigeante comme l'officier Richard Borgnis-Desbordes, l'économiste Paul Leroy-Beaulieu, l'armateur marseillais Jules Charles-Roux, l'industriel Jules Siegfried et même Félix Faure |
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Groupe colonial au Parlement |
Fondation d'un groupe colonial à la Chambre des Députés par Eugène Étienne en 1892 qui réunit d'abord une centaine de membres puis rapidement 200 ; Eugène Étienne a été pendant trois ans sous-secrétaire d'État aux colonies et a fondé à ce poste l'École coloniale ou École de l'Observatoire (20% des administrateurs coloniaux sortent pour l'instant de cette école) ; Groupe colonial au Sénat fondé en 1898 par Jules Siegfried ; les membres des groupes coloniaux au Parlement sont surtout des républicains modérés, héritiers des opportunistes et de Ferry ; Création du ministère des colonies en 1894 sous l'impulsion de ce groupe dont le poste est occupé continuellement jusqu'en 1900 par ses membres ; Félix Faure, figure de ce parti colonial, devient même président de la République (conquête de Madagascar et Fachoda sous son mandat) |
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Union coloniale |
Né en 1893, elle sert surtout les intérêts économiques de la France dans les colonies ; Un milier de membres vers 1900 dont les membres sont très riches (industriels, hommmes d'affaires, financiers, etc.) ; Jules Charles-Roux est un des présidents de cette association ; Intense propagande en faveur de la colonisation, notamment à partir de La Quinzaine coloniale, journal édité par l'Union coloniale ; Financement d'inonmbrables conférences dans les collèges et lycées, et même d'un cours libre à la Sorbonne (qui suivent notmamment les agrégatifs d'histoire et de géographie) ; Grand banquet annuel de l'Union coloniale présidé par le ministre des colonies en personne ; organisation de l'exposition coloniale de Marseille en 1906 sous l'impulsion de Jules Charles-Roux notamment, moins connue que Vincennes mais qui est un franc succès |
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Lyautey et la propagande coloniale |
Publiation en 1891 dans La Revue des Deux mondes puis en 1900 dans un texte enrichi du Rôle social de l'officier de Lyautey : pour Lyautey la guerre fait plus de richesses qu'elle n'en détruit, elle "ne laisse derrière elle que la vie et la fécondité --> objectif de convaincre que la guerre est humanitaire |
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Citation de Blanchard sur la culture coloniale |
"omniprésence dans la société française de son domaine colonial" |
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Expositions coloniales |
Durant l'exposition universelle de 1889 (qui marque aussi le centenaire de la Révolution) les colonies sont très présentes avec beaucoup de pavillons d'Afrique du nord et d'Afrique noire, ce qui est une nouveauté ; Archinard a réussi à faire parvenir en France les portes de Koudian, ville du Soudan français ; Villages nègres reconstitués au jardin d'Acclimatation qui est un jardin zoologique ; Durant l'exposition universelle de Paris de 1900 les visiteurs peuvent admirer un panorama de la prise de Tananarive ; En 1885 exposition soudanaise à Paris |
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Défilé militaire et colonisation |
À partir de 1899 les tirailleurs sénégalais défilent à l'Hippodrome de Longchamp durant la cérémonie du 14 Juillet où ils sont acclamés |
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Presse spécialisée |
Journal des Voyages ou Le Tour du monde, où l'on peut lire des récits d'explorateurs et de militaires, comme Gallieni qui explique comment il a mené la campagne du Soudan |
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Littérature de fiction sur l'Afrique (pour adulte) |
Village aérien de Jules Verne où deux explorateurs partent à la recherche du chaînon manquant en Afrique ; Pas de Rudyard Kipling français ; Pierre Mille, écrivain de seconde zone parfois présenté comme le Kipling français qui a écrit plusieurs romans avec le personnage de Barnavaux mais déjà peu lu à l'époque ; Académicien Eugène Melchior de Vogüé qui a eu plusieurs succès, notamment Les Morts qui parlent qui oppose la décadence politicienne en métropole à l'effervescence présente en Afrique, également un proche de Lyautey qui l'a poussé à écrire Le Rôle social de l'officier ; Pierre Loti a écrit Le Roman d'un spahi : désillusion de quelqu'un qui s'engage au Sénégal |
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Littérature de fiction pour enfant sur l'Afrique |
Jules Hippolyte Percher, grande figure du parti colonial, a écrit À la Conquête du Tchad en 1891 ; Paul d'Ivoi, émule de Jules Verne, publie en 1895 en feuilleton Les Aventures du sergent Simplet à travers les colonies françaises, personnage qui s'exclame devant un volcan à Masgascar : "mon patriotisme se dilate" ; Augustine Fouillée, sous le pseudonyme de G. Bruno, a publié l'immense succès du Tour de France vu par deux enfants en 1877, qui sert par la suite dans presque tous les cours élémentaires, elle y écrit : "La race blanche est la plus parfaite des races humaines" et "La race noire a le nez écrasé et les bras très longs" (figure simiesque), Augustine Fouillée publie également dix ans après un manuel d'instruction civile et morale nommé Les Enfants de Marcel, où Marcel est un vétéran alsacien de la guerre de 1870 qui s'installe avec sa famille en Algérie ; les enfants peuvent même collectioner des images d'Épinal avec les figures de Marchand et Gallieni |
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Spectacles et propagande coloniale |
Spectacles aux Folies Bergères qui mettent en scène des guerriers indigènes ; pièce de théâtre sur la conquête du Dahomey (même une "Marseillaise du Dahomey") |
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Citation de Frémeaux sur la propagande coloniale |
"banalisation des guerres coloniales" ; "l'opinion s'habitue" |
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Étude sur la jeunesse du début du XX° |
Étude sur les jeunes d'aujourd'hui parue en 1913, élaborée par des proches de Maurras ayant pris le pseudonyme d'Agathon ; dans cette enquête un jeune s'extasie devant le planisphère d'Afrique et déclare : "Les larges tâches rouges m'indiquent les terres où rayonnent une âme qui est la mienne, où se prolonge une puissance dont je sens les racines en moi" |
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Ernest Psichari |
A fait son service militaire au Congo puis s'est porté volontaire pour l'expédition en Mauritanie ; Il a relaté son expérience dans plusieurs ouvrages dont L'Appel des armes paru en 1913 où il rend hommage aux soldats en Afrique et où il présente la guerre coloniale comme un facteur d'héroïsme ; Charles Péguy fait l'éloge de Psichari pour avoir réintroduit l'antique gloire militaire |
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Maurice Barrès |
Nationaliste qui devient pour la colonisation au moment de l'affaire du Maroc : "j'aime le Maroc parce qu'il est dans le destin de la France" ; "je me réjouis du Maroc car c'est une affaire européenne qui peut nous servir sur le Rhin" ; "le Maroc nous donne jusqu'à 30.000 ou 40.000 bons soldats de la vieille race berbère" |
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Daniel Rivet |
Personne ayant fait sa thèse sur le protectorat africain, affirme que l'affaire du Maroc a été la plus susceptible d'étendre l'idée coloniale en France |
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lieutenant-colonel Mangin |
Ancien de la mission Marchand et donc de Fachoda ; Publie en 1910 la Force noire où il réclame la constitution d'une véritable force noire pour pacifier plus rapidement le territoire africain mais aussi en cas de guerre européenne défendre le territoire métropolitain : réserve d'homme immense qui permettrait de préserver le sang des jeunes français (apprécié par Barrès et lu par Adolphe de Messimy) |
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Adolphe de Messimy |
Député radical de gauche qui devient ministre des colonies en 1911 et déclare alors : "L'Afrique nous a coûté des milliers de soldats, des flots de sang et d'or mais les hommes et le sang, l'Afrique doit nous les rendre avec usure" |
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Déclarations de Jaurès sur le Maroc |
Déclare en 1903 : "La France a au Maroc des intérêts de premier ordre" et "La civilisation française est sûrement supérieure à l'État actuel du Maroc" mais il dit aussi "Il faut éviter au Maroc toute violence militaire" ; Quelques jours avant son assassinat il déclare : "Le Maroc a ouvert à l'Europe l'ère des ambitions, des convoitises et des conflits" |
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Apparition du terme "anticolonialisme" |
Au tournant du XIX° et du XX° |
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Maupassant et l'anticolonialisme |
Dans ses rapports de voyages en Algérie publiés dans Le Gaulois il dénonce le sort fait aux indigènes et la spoliation des terres par les colons ; l'arrivée des colons a détruit la société algérienne, ce qui ne va pas sans stéréotypes sur la société dite traditionnelle |
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Isabelle Eberhardt |
S'est installée en Algérie avec sa mère et s'est convertie à l'islam dans les années 90 ; Elle épouse un algérien musulman et écrit dans un journal hostile aux colons : L'Akhbar ; Elle y fait le récit de ses rencontres lors de ses pérégrinations sur le territoire algérien déguisé en homme et a des propos extrêmement sévères sur les colons, sur leur racisme et leur brutalité extrême envers les musulmans |
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Octave Mirbeau |
Ouvrage le plus célèbre : Le Journal d'une femme de chambre ; Il écrit au début de la conquête du Dahomey un article dans Le Journal intitulé ironiquement "Colonisons" : "l'histoire des conquêtes est une des hontes les moins effaçables de notre temps" ; Il récidive en 1901 en écrivant une comédie intitulée Les 21 Jours d'un neurasthénique mettant en scène Archinard |
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Jossot |
Un des plus fameux dessinateurs du début du XX° ; Dessin paru dans l'Assiette au beure avec marqué : "deux d'un coup, c'est bien, tu auras la croix" |
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Anarchisme et anticolonialisme |
La violence de la guerre coloniale synthéthise la violence de la socitété capitaliste bourgeoise ; Émile Pouget, grande figure de l'anarchisme, dénonce la violence de la pacification à Madagascar |
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Paul Louis |
Dans son ouvrage Le Colonialisme il affirme quelques années avant Lénine que les conquêtes de la France en Afrique ont aggravées les contradictions internes au capitalisme |
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Position de la SFIO sur la colonisation |
Opposition par principe en tant que la colonisation exacerbe les contradictions internes au capitalisme ; dans les faits plus compliqué avec par exemple la position de Jaurès ; l'élu socialiste de Marseille défend la colonisation puisqu'elle fait vivre le port de Marseille |
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Gustave Hervé |
Socialiste révolutionnaire antimilitariste qui s'oppose farouchement à la colonisation (il devient ensuite ultramilitariste en 1914 puis finit fasciste) : il propage ses idées dans son journal La Guerre sociale dans lequel il invite les Marocains à prendre les armes contre les Français, à "cogner sec" et à les jeter à l'eau |
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Paul Vignet d'Octon |
Médecin militaire député d'extrême gauche qui raconte son expérience, notamment dans son ouvrage le plus fameux La Gloire du sabre publié en 1900, où il raconte ce qu'il a vu en passant de l'Afrique de l'ouest (massacres au Sénégal en 1889) à Madagascar : l'armée ne fait selon lui que "promener sur toute l'Afrique le massacre, le viol et le pillage, il évoque l'infamie de la guerre coloniale, la plus infâme des guerres selon lui |
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Léon Blois |
Personnalité très catholique et antisémite qui s'en prend violemment à l'armée française en Afrique dans son livre Le Sang du pauvre paru en 1909 où il traite les soldats d'"équarisseurs d'indigènes" : la guerre coloniale est l'antithèse de l'esprit du christianisme |
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Anatole France |
Se bat pour dénoncer les excès de la colonisation, sorte d'humaniste colonial ; Il ressent une profonde admiration pour Brazza qui est pour lui le modèle de la colonisation pacifique ; Le Comité de Défense et de Protection des Indigènes et la Ligue des Droits de l'Homme ont la même position |
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Claude Liauzu |
Historien qui affirme que l'anticolonialisme est marginal au début du XX° |
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Maurras |
Thèse complotiste qui affirme que la colonisation est un vaste complot orchestré par Bismarck pour détourner les Français de l'Alsace-Moselle |
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Citation de Georges Leygues à l'exposition coloniale de Marseille de 1906 |
"Et le monde surpris revit le chêne foudroyé reverdiret étendre ses rameaux rajeunis sur les terres qui n’avaient connues la douceurde son ombre"
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