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L'économique comme discipline a deux branches. Définissez-les en illustrant. Pourquoi l'une des deux n'est-elle pas de la science ?

Économique positive: Expliquer des phénomènes sociaux, et établir des relations. Scientifique.




Économique normative: Juger et évaluer des situations avec les concepts de rentabilité, d'efficacité et de non-gaspillage. C'est moraliste, et de nature prescriptive.

La décentralisation dans l'affectation des ressources aboutit-elle nécessairement à l'anarchie ?




Expliquez votre réponse en illustrant.




La décentralisation exige-t-elle cependant des préalables légaux ? Illustrez par les problèmes reliés à l'environnement.

La décentralisation dans l'affectation des ressources n'aboutit pas nécessairement à l'anarchie. Permet plutôt aux agents de choisir librement selon leurs préférences et non en raison d'un plan établi.




Par contre, un système décentralisé nécessite la présence de droits de propriété bien définis pour pour inciter les acteurs à prendre soins de leur propriété.

La décentralisation demande un système d'incitations valable. Commentez.




Comment ce système peut être faussé dans le cas de la consommation de l'électricité au Québec (par exemple pour le chauffage électrique et les alumineries) ?

Lorsqu'il y a influence sur les prix par l'état, comme une subvention, il peut alors y avoir des incitations à acheter un produit qui n'aurait pas été acheté dans tel quantitée sans intervention.

He who pays the piper calls the tune. Que signifie cette expression ? Est-elle pertinente dans le secteur des soins de la santé ?

Qui paie pour quelque chose, peut en choisir ses détails, ainsi que la quantité achetée.




C'est le cas de la santé au Québec. Le gouvernement planifie la santé en décidant l'équipement à acheter, les budgets, les capcités de lits, les entrées en faculté de medecine, etc.

Les réformes dans le secteur de la santé sont-elles exclusives au Québec ? Indiquez trois voies qu'elles peuvent prendre.

Dans presque tous les pays développés, les gouvernements sont au centre du secteur et sont soumis aux mêmes pressions technologiques et politiques. Trois voies:




-Plafonnement des dépenses


-Améliorations de l'offre


-Meilleure efficacité technique et responsabilisation de la demande.

Pourquoi un individu achète-t-il de l'assurance ? Que signifie s'auto-assurer ? Si vous achetez un téléviseur, prenez-vous une garantie prolongée ? Pourquoi ? Si c'est une automobile ?

La demande d'assurance vient du désir de se prémunir contre une forte variabilité des conditions futures ou contre des situations catastrophiques.




Une personne ne s'assure pas contre tous les risques, mais envers ceux qu'elle juge les plus importants en tenant compte de ses limites budgétaires.

Expliquez et illustrez les deux problèmes suivants reliés à l'assurance : risque subjectif (aléa moral) et antisélection.




Comment les assureurs affrontent-ils ces deux problèmes ?

Le risque subjectif (aléa moral/action cachée):


La présence d'assurances modifie le comportement de l'assuré. L'assurance contre le vol diminue la rentabilité de l’achat d’un système de protection sophistiqué.




Les assureurs affrontent ce problème par l'introduction d'un déductible et d'une coassurance.




L'antisélection (sélection adverse):


L'assureur est victime d'antisélection si les assurances qu'il propose attire un nombre disproportionné de mauvais risques.


L'assureur investit alors dans l'information, par exemple en faisant passer des tests ou en ayant accès aux dossiers médicaux.

Pourquoi les polices d'assurance proposent-elles une franchise et des taux de remboursement variables selon le caractère essentiel du traitement ?




Est-ce valable ? Illustrez par le cas de l'assurance des soins dentaires.

Ces instruments servent à diminuer la surconsommation provoquée par la présence d'assurance.




Les services jugés plus essentiels comme les soins dentaires préventifs sont moins découragés par la présence d'un taux moins élevé de coassurance.

L'assurance médicaments publique du Québec contient-elle un ticket modérateur ?

La réponse est affirmative. À partir du premier juillet 2004, la coassurance s'établissait à 28,5 pour cent.

Comment la concurrence entre des assureurs privés empêche-t-elle la solidarité sociale ? Celle-ci demande-t-elle nécessairement une assurance santé publique générale ?

En se concurrençant, les entreprises privées développent une tarification selon les caractéristiques du client, individuel ou regroupé.




La solidarité sociale ne demande pas nécessairement une assurance santé publique générale. Toutefois, elle demande que le gouvernement devienne au minimum un assureur de dernier recours.

Définissez l'État providence. Quels sont les facteurs qui ont favorisé son expansion ?

L'État providence est l'État assureur dans de multiples domaines. C'est l'omniprésence de l'État dans l'assurance.




La recherche de la solidarité sociale est un facteur explicatif.

Pourquoi l'État providence a-t-il passé par une crise dans les années quatre-vingt-dix ? Illustrez par des mesures récentes reliées à cette crise. A-t-on assisté à un démantèlement majeur ?

Problème de dette -- la dette Canadienne est arrivée à environ 10% du PIB. Les assurances publiques ont coupées afin de combattre celle-ci.

Ce ne fut pas un démantèlement majeur de l'État assureur. Il y eu la mise sur pied, par après, de l'assurance médicament (1997).

Pourquoi les assurances (publiques ou privées) ont-elles tendance à mettre en tutelle le consommateur ?




Le secteur privé utise-t-il les mêmes avenues que le secteur public ? Illustrez.

Comme le consommateur ne paie pas ou peu les services assurés, il tend à être mis en tutelle par l'assureur pour diminuer la surconsommation ou l'aléa moral.




Les voies ne sont pas les mêmes; les assureurs publiques ont accès à des outils macro, tandis que les assureurs privés utilisent des restrictions de médecins, de durées, et des autorisations.

Une société peut-elle être trop assurée ? Expliquez votre réponse en illustrant par des cas.




Ce problème est-il présentement important ?

L'assurance est comme tout autre produit. Le maximum de sa consommation n'est pas l'optimum. Ainsi la société peut être trop assurée.

Un récent article du New York Times (21-07-02) s'intitule : "Research Suggests More Health Care May Not Be Better". Comment la généralisation de l'assurance pourrait-elle expliquer une bonne partie de ce point ?

Comme une personne assurée débourse peu ou rien pour les services, elle a intérêt à consommer jusqu'au point où la dernière unité procure un faible bénéfice.

Quel est le rôle du système de prix dans une économie décentralisée ? Les prix peuvent-ils être faussés ? Donnez un exemple.

Dans une allocation décentralisée, un système de prix valable assure une économie efficace sans gaspillage.




Il indique au consommateur le coût de ses choix et donc le responsabilise. Pour le producteur, il sert au calcul de ses choix de production. Il véhicule à la fois les préférences du consommateur et les raretés relatives dans la production.




Les prix peuvent être faussés s'ils n'incorporent pas tous les coûts de la production comme les effets négatifs sur l'environnement.

Une économie efficace exige-t-elle la souveraineté du consommateur ?




Quelles sont les difficultés de cette souveraineté dans le secteur des soins de la santé ? Donnez des exemples pour différents domaines du secteur de la santé.

Oui; l'économie a sa raison d'être de satisfaire les intérêts des consommateurs dans leurs préférences variées.




La souveraineté du consommateur dans le secteur de la santé est compromise par une insuffisance d'information marquée.

Comment l'ignorance du consommateur entraîne-t-elle la possibilité de conflit d'intérêts chez le médecin ?




Ceci peut-il exister dans d'autres secteurs ? Illustrez (peut-être en utilisant l'exemple de Sears) les problèmes d'agence incomplète ou d'information imparfaite.

Le consommateur mauvais juge doit s'en remettre au jugement d'un autre pour décider de la quantité et de la qualité du produit consommé. Le médecin a un double rôle de conseiller et de producteur, donc dans une situation de conflit d'intérêts dans l'exercice de sa profession.




Le mécanicien qui reçoit une commission sur les pièces vendues est placé en conflit d'intérêts avec son rôle de conseiller du client.

L'ignorance du consommateur a-t-elle suscité des institutions particulières dans le secteur des soins de la santé ?




Nommez-les en les expliquant (au moins quatre).

Oui:




1) Ordres professionnels avec leurs exigences d'entrée, leurs codes de déontologie, les normes et les vérifications de pratiques;




2) La relation particulière de confiance (trust) entre le consommateur et le producteur;




3) La présence d'institutions sans but lucratif;




4) La réglementation et le contrôle gouvernemental pour les médicaments.

Parallèlement à l'ignorance du consommateur, existe-t-il une ignorance chez le producteur de soins de santé ?




Expliquez. Qu'en est-il dans le secteur de l'éducation ?

Le docteur et le consommateur sont tous deux sujets à plusieurs facteurs, comme un accès à des technologies variées, etc.




Les deux ne peuvent pas savoir la meilleur route à prendre, même avec beaucoup d'information.

Comment dans le secteur des soins de la santé, l'offre peut-elle créer sa propre demande ?




Y a-t-il unanimité sur l'importance du phénomène de la demande induite ? Pourquoi en est-il ainsi ?

Avec sa position de conseiller et de fournisseur d'inputs, le médecin est placé en conflit d'intérêts avec une capacité de modifier grâce à son expertise la demande des consommateurs.




Les conclusions chez les économistes sur la demande induite sont très variable. L'estimation statistique précise du phénomène est difficile.

Comment une évaluation peut-elle provoquer des conséquences inattendues ? Illustrez.

Si la présence d'assurance modifie le comportement des assurés, il en est de même pour les évaluations. Les personnes évaluées changent leurs actions pour améliorer leurs résultats. Ces changements peuvent facilement prendre des voies inattendues.

Comment peut-on affirmer qu'il y a une incitation de plus en plus forte pour économiser sur l'humain ? Donnez des exemples.

Le coût croissant de l'humain par rapport à l'équipement incite à économiser sur l'humain en le remplaçant par la machine.




Les boîtes vocales, la robotisation de la production et aussi les buffets au restaurant peuvent servir d'exemples.

Dans une économie où la croissance de la productivité est inégale entre différents secteurs, qu'arrive-t-il aux prix relatifs ?




Expliquez et illustrez.

Les secteurs dont la croissance de la productivité (production par facteur de production) est inférieure à la moyenne de l'ensemble de l'économie auront des prix relatifs croissants.

Dans la croissance de la productivité, où se situent par rapport à la moyenne de l'économie les secteurs suivants : l'agriculture, le secteur manufacturier, la majorité des services ?

Agriculture: croissance de la productivité élevée




Secteur manufacturier: croissance de la productivité élevée mais légèrement inférieure à l'agriculture.




Majorité des services : croissance de la productivité faible.

La concentration de l'emploi dans le secteur des services signifie-t-elle que nécessairement les services connaissent une production relative croissante ?




Est-ce le cas pour la période de 1935 à 1973 ?



Non. Par exemple, la croissance de la productivité plus élevée du secteur des biens et la hausse relative de l'emploi dans les services permettent un rapport de production constant entre le secteur des biens et des services.

Pourquoi les prix des services croissent-ils généralement plus rapidement que ceux des biens ?




Si les services humains ont des prix relativement croissants, doit-on conclure que leur consommation doive nécessairement diminuer avec le temps ? Expliquez.

Le secteur à croissance de productivité plus lente aura des coûts relatifs croissants.




L'aspect humain des services défavorise l'emploi du capital et une croissance plus élevée de leur productivité.




Et non.

Que signifie la "mcdonalisation" des services ? Illustrez.




Qu'en est-il de leur “wal-martisation" ?

McDonalisation: Standardisation des services qui facilite un recours plus étendu au capital. Diminue la croissance des prix relatifs. Ex: Boites vocales.




Wal-martisation: L'utilisation des technologies de l'information et de la communication dans ce secteur. Permet d'augmenter la productivité du travail.

Avec une économie à deux secteurs dont la croissance de la productivité est inégale, qu'arrivera-t-il à la répartition des facteurs de production et au taux de croissance de cette économie si on veut conserver constant le rapport des productions des deux secteurs ?




Peut-on appliquer ceci à l'économie canadienne de 1950 à 1995 ?

Si on veut maintenir constant le rapport des productions des deux secteurs, les facteurs de production se concentreront de plus en plus dans le secteur à faible croissance de productivité.




Vu la diminution relative des facteurs dans le secteur à croissance de productivité élevée, le taux de croissance de cette économie montrera une tendanceà la baisse.

Pour l'application du modèle, qu'est-il arrivé depuis 1995 ?

Augmentation considérable de taux de croissance de la productivité. Les services ne sont plus le secteur à faible croissance de productivité.

Indiquez quelques lacunes dans l'estimation de l'évolution générale des prix ?




Sont-elles importantes dans le secteur de la santé ?

Il est difficile de s'assurer que la qualité est constante surtout pour les aspects intangibles qui sont plus importants dans les services.




Vu l'importance du secteur des soins de la santé dans l'économie (dix pour cent du PIB), les problèmes de mesure ont un important impact. Il est difficile d'y mesurer la productivité, alors on l'assume constante.

Pourquoi des biais dans la mesure de l'augmentation des prix entraînent-ils des biais dans la mesure des variations de la productivité ?

Si les prix sont surestimées, alors les coûts sont surestimés aussi, et la production est alors sousestimée.

Donnez différentes façons de réagir à la montée des coûts des services personnels. Illustrez.

1) Diminution de la consommation,


2) La substitution de l'amateurisme aux services professionnels,


3) La recherche d'une standardisation des services avec un recours plus étendu au capital

Comment la montée des coûts de l'humain peut-elle modifier la division du travail entre les différentes institutions ? Illustrez.

La montée du coût de l'humain modifie la division du travail entre différentes institutions : ménages, entreprises à but lucratif ou non, institutions gouvernementales.




Exemple des personnes âgées en institution. Affaiblissement de la famille.

Quel est le signe de la relation entre les dépenses de santé par tête et le produit intérieur brut par tête ?




Pourquoi en serait-il ainsi ?

Le signe de cette relation est positif.




3 raisons:


1) Un revenu plus élevé permet de consommer davantage tous les produits.




2) Une production plus élevée fournit des recettes plus élevées au gouvernement et donc des possibilités de dépenses plus élevées.




3) Un accroissement des rémunérations accroît les prix relatifs des services humains.

Comment une réforme dans le secteur de la santé peut-elle diminuer le rapport des dépenses sur la production sans affecter la tendance des dépenses de la santé sur la production ?

Si une réforme réduit d'une façon permanente les dépenses de santé d'un pour cent, elle réduit le niveau des dépenses et par conséquent le rapport des dépenses sur la production.




Toutefois, le taux de croissance des dépenses et la tendance des dépenses sur la production ne sont pas modifiés.

Comment peut-on réconcilier une consommation des soins de santé pourune année donnée croissante avec l'âge et un faible effet du vieillissementde la population sur le niveau futur des dépenses ?

Le fardeau d'une facture importante et croissante incite à trouver des mécanismes substituts moins dispendieux.




La lourdeur croissante au cours des dernières décennies des clientèles des centres québécois d'accueil en est une illustration.

Résumez succinctement pour la période de 1975 à aujourd’hui l'évolution de la répartition des dépenses entre les hôpitaux, les médecins et les médicaments. Indiquez pour chacun quelques facteurs explicatifs.

Il s'agit d'expliquer succinctement les trois phénomènes suivants :


1. la baisse appréciable de la part allant aux hôpitaux;


2. une part légèrement décroissante des services médicaux;


3. un doublement de la part des médicaments.

Malgré la facilité de bien mesurer l'évolution des dépenses de santé, pourquoi est-ce si difficile de connaître l'évolution de la production de ce secteur ?

Car il est difficile de traduire certains éléments du processus en valeur monétaire, comme la qualité des services. Entre deux périodes et endroits, les services sont alors très peu comparables. La productivité est assumée à être nulle.




Il est difficile, par exemple, de comparer la valeur d'une visite aujourd'hui à un autre moment, surtout en termes de bénéfices.

Pourquoi est-il si difficile d'estimer l'évolution du prix des services de santé ?




Pourquoi des biais dans la mesure de l'augmentation des prix entraînent-ils des biais dans la mesure des variations de la productivité ?

Les indices de prix doivent mesurer l'évolution des prix de produits semblables ou comparables. Il est difficile de s'assurer que la qualité est constante surtout pour les aspects intangibles qui sont plus importants dans les services.




Pour une évolution donnée des dépenses, si les indices de prix surestiment la croissance des prix, il en résulte une sous-estimation de la croissance de la production.

Quelle est l'hypothèse sous-jacente à l'évolution de la productivité si on mesure l'évolution des prix d'un produit par celles des prix des facteurs de production ? Expliquez succinctement.

Les statisticiens assument que la productivité est nulle car il est difficile de mesurer l'output, surtout en ce qui trait à la qualité.

Quelle est la valeur estimée de l'élasticité de la demande par rapport au prix pour l'ensemble des soins de santé ?




Cette valeur varie-t-elle selon les services ? Pourquoi ?

L'étude de la Rand donne une élasticitéde la demande par rapport aux prix pour l'ensemble des services médicauxet hospitaliers autour de 0,2.




Cette valeur varie selon les services. Les services hospitaliers sont moins sensibles aux prix que les examens périodiques qui sont plus facilement sujets à être espacés.

Quel est l'effet de l'assurance (privée ou publique) sur la quantité demandée des services de santé ?




Quels seraient les effets d'une assurance publique limitée aux dépenses supérieures à mille dollars par année pour un ménage ? Les effets d'un ticket modérateur ?

L'assurance vient augmenter la quantité demandée des services de santé puisque le prix est inférieur à celui que leconsommateur devrait payer en l'absence d'assurance. Elle incite à la surconsommation des services de santé.




Les effets d'une assurance publique limitée aux dépenses supérieures à mille dollars par année pour un ménage et ceux d'un ticket modérateur seraient de faire diminuer la consommation des services de santé et notamment ceux dont la consommation ne sont pasabsolument nécessaires.

Pourquoi le recours au ticket modérateur est-il très peu utilisé dans les services hospitaliers et médicaux au Canada ?

Le recours au ticket modérateur est fort peu utilisé à cause de l'un des cinq critères de la Loi canadienne de la santé qui affirme : "Accessibilité : prévoir un accès satisfaisantdes résidents, sans obstacles financiers ou autres, aux services deshôpitaux et des médecins...".

Si le total des bénéfices anticipés est supérieur aux coûts, l'investissement est-il nécessairement rentable ?




Pourquoi faut-il actualiser les bénéfices et les coûts futurs ?

Un dollar reçu dans dix ans n'a pas la même valeur qu'un dollar reçu aujourd'hui. Il faut donc ramener les bénéfices et les coûts futurs à des valeurs d'aujourd'hui avant de les additionner pour savoir si l'investissement dégage un surplus.

Définissez les concepts de valeur présente nette et de taux d'actualisation. Résumez ce qu'est l'analyse bénéfices-coûts et indiquez quelques limites de cette analyse.

La valeur présente nette est le surplus dégagé par un projet. C'est la différence entre la somme des bénéfices actualisés et la somme des coûts actualisés.




Le taux d'actualisation est le prix du temps qui permet de convertir une valeur future en une valeur d'aujourd'hui.




L'analyse bénéfices-coûts est une technique simple pour connaître si un projet est rentable ou dégage un surplus.

La connaissance de la fonction de production est-elle suffisante pour mesurer les bénéfices des dépenses en santé ? Sinon, que faut-il connaître ?

La fonction de production ressemble à un traitement médical. Elle donne la relation entre les intrants (visites médicales, médicaments particuliers, tests) et le résultat (probabilité accrue de guérison).




Pour connaître les bénéfices et les coûts du traitement, les intrants et le résultat doivent être traduits en valeurs monétaires.

Est-il approprié d'accorder une même valeur à la vie humaine sauvée dans un pays pauvre que dans un pays riche ? Justifiez votre réponse.

La valeur n'est pas pour une personne en particulier mais pour une vie humaine statistique. Quelle valeur est attribuée à une diminution de la probabilité d'un accident mortel ?




C'est donc la demande pour plus de sécurité.

Les études de rentabilité demandent-elles l'emploi d'un taux réel ou monétaire pour actualiser ? Cette différence est-elle importante ? Où peut-on trouver un estimé du taux réel ?

S'ils sont mesurés avec le niveau général des prix d'aujourd'hui (en dollars d'aujourd'hui), il faut utiliser un taux réel.




S'ils sont mesurés avec le niveau général des prix du futur (en dollars courants), il faut utiliser un taux monétaire.




La différence dépend des anticipations sur le taux d'inflation. Il existe au Canada depuis 1991 des obligations à rendement réel ou indexées.

Les économistes ont-ils développé un consensus sur le taux d'actualisation à utiliser ?

Il n'y a pas ici de consensus chez les économistes. Le taux de 5% est souvent employé mais depuis plus de vingt-cinq ans le Conseil du Trésor fédéral propose un taux réel de 10%.

Trois types d'évaluation économique sont souvent proposés : analyse coûts-avantages, analyse coûts-efficacité et analyse coûts-utilité.




Définissez chacun succinctement et donnez-en une illustration.

Coûts-avantage: Donner une valeur minimale à la vie humaine. Comme les coûts de naissance.




Coûts-efficacité: C'est une analyse de coût par vie humaine sauvée.




Coûts-utilité: C'est une analyse de coût par rapport aux QALY, des années de vie ajustée de la qualité de vie.

Les analyses coûts-efficacité et coûts-utilité évitent-elles le problème de donner une valeur à la vie humaine ?

La réponse est négative. Montrez qu’il demeure nécessaire d’attribuer une valeur à la vie humaine.

Si l'analyse bénéfices-coûts offre un cadre d'analyse simple, pourquoi est-il si difficile de finaliser une très bonne étude de rentabilité ?




Serait-il utile d'entreprendre une analyse bénéfices-coûts des analyses bénéfices-coûts ?




Quelles sont les principales sources d'erreurs ?

Car il faut être très précis et rigoureux dans l'analyse des coûts et des bénéfices, ce qui est très difficile en santé.




Sources d'erreur: gonflement des prix, etc.

Tous les programmes de dépistage de maladies par des examens périodiques sont rentables puisqu'ils épargnent des coûts futurs. Commentez.

Les coûts futurs épargnés dépassent-ils les coûts globaux des programmes de dépistage?

Après avoir expliqué le concept de retombées économiques, conseillez-vous son utilisation dans l'analyse coûts-bénéfices ?




L'argument des retombées économiques ne signifie-t-il pas de maximiser les coûts d'un projet ? Analysez.

Les études de retombées économiques sont des études de rentabilité tronquées. Elles oublient les coûts du financement pour se limiter aux effets positifs bruts. Alors, plus gros projet = plus grosse retombée.




Ces "études" servent à la promotion ou plutôt à la survente de projets. Le critère valable est celui de la rentabilité.

Expliquez l'équilibre du votant médian dans les processus démocratiques. Comment l'extension du droit de vote a-t-elle pu favoriser l'expansion du secteur public ?




Qui a bénéficié récemment de cette extension ? Comment ce modèle fut-il appliqué à la venue de l'assurance maladie au Canada ?

L'aboutissement d'un régime démocratique à la pluralité simple favorise la réalisation des préférences de celui qui se situe au milieu des préférences ou à la médiane.




L'extension du droit de vote (comme aux personnes entre 18 et 21 ans) a accru l'écart entre le revenu du votant médian et le revenu moyen. Le votant médian réagit en augmentant les programmes qui redistribuent en sa faveur.

Comment l'individu peut-il s'isoler partiellement de l'équilibre du votant médian ? Illustrez.

Si la décision d'un groupe démocratique satisfait aux préférences du votant médian, le membre frustré peut prendre les moyens pour obtenir un ajustement personnel.




En santé, cet ajustement sera recherché à la fois à l'intérieur des services fournis par le secteur public et aussi par la volonté d'obtenir des services supplémentaires du secteur privé.

La présence d'échange de votes sans coûts déplace-t-elle l'équilibre du scrutin ? Où se trouve-t-il ? Pourquoi, à cet équilibre, le résultat peut être valable ?

L'échange de votes permet de mieux exprimer l'intensité des préférences. Il entraîne, dans le cas où les coûts d'échange sont nuls, un déplacement du résultat de l'équilibre du votant médian aux préférences moyennes du groupe.




À ce point, le coût d'une unité supplémentaire est égal aux bénéfices qu'elle entraîne, ce qui est une condition pour être efficace ou pour éviter le gaspillage.

Expliquez le phénomène de la majorité rationnellement silencieuse.




Quelles en sont les conséquences ? Faites en l'application à la détermination du prix du lait.

Les coûts d'organisation varient considérablement selon la grosseur des groupes. Dans un petit groupe, il existe une relation étroite entre le coût de participation de chacun et le bien collectif du groupe. Il y a donc moins de dérobade des responsabilités de la part de chacun. Ce n'est toutefois pas le cas pour les grands groupes où il existe une forte incitation à resquiller.





La participation du public aux institutions de santé est-elle un moyen valable pour alléger les coûts de la centralisation du système ?

Non. L'intérêt publique est très petit pour ces participations. Le coût d'action n'est pas assez grand pour les bénéfices du citoyen moyen, alors les sièges de participation peuvent êtres dérobées par des groupes minoritaires.

Comment la plus grande spécialisation des tâches au vingtième siècle a-t-elle pu être favorable à la croissance de l'importance du secteur public ?

L'expansion considérable du secteur public au vingtième siècle a été concomitante avec la plus grande spécialisation des tâches provoquant une augmentation des groupes d'intérêts spécialisés. Il y a cent vingt ans, plus de cinquante pour cent des emplois étaient dans le secteur primaire, principalement en agriculture.




La diversification de la structure socio-économique a multiplié les groupes minoritaires qui quémandent des mesures gouvernementales en leur faveur.

Comment l'agrégation des préférences des individus peut-elle provoquer des incohérences ? de l'instabilité ?

Comme le scrutin agrège les préférences d'une multitude d'individus sur un nombre considérable de dimensions, des résultats incohérents et instables ne doivent pas surprendre. Le texte en donne deux illustrations.